Ce qu’il y a de bien avec les side projects, c’est que l’on peut découvrir un artiste s’essayant à d’autres styles. Une nouvelle facette de sa musique nous est alors révélée, créant bien souvent un sentiment de désarroi chez les fans qui soit adhèrent, soit rejettent cette nouvelle direction prise par leur artiste préféré.
En l’espèce, c’est tout le contraire puisque Fredrik Andersson, batteur de Amon Amarth, nous livre avec son groupe This Ending, un death mélodique qui n’est pas si éloigné que ça des vikings d’Amon Amarth.
On ne peut que s’interroger sur l’utilité d’être dans un groupe évoluant dans les mêmes sphères que son groupe principal qui, de surcroît, rencontre enfin le succès escompté.
A ce niveau-là, une petite explication historique s'impose.
Ce projet This Ending, qui portait le nom A Canorous Quintet, a vu le jour en 1991 (soit bien avant Amon Amarth ), et sort entre 94 et 98 un EP et deux albums : « Silence of the world beyond » et « The only pure hate » .
Suite à cela, les musiciens, tous amis d’enfance et qui évoluaient aussi dans d’autres groupes, se sont alors séparés afin de pouvoir se consacrer pleinement à leurs groupes respectifs. Et à la vue de la reconnaissance qu’a obtenu Amon Amarth, on peut dire que Fredrik a fait le bon choix.
Pourtant, il faut croire qu’il n’en avait pas fini avec ce groupe puisqu’il nous revient fin 2006 pour un troisième album de son projet, qui change pour l’occasion de nom à deux reprises. D’abord nommé The Plague, ils durent se renommer This Ending, le premier nom étant déjà pris par un autre combo.
Mais que nous réserve donc cet album ?
Des compositions directes, simples et efficaces à l’image de celles que l’on peut entendre avec Amon Amarth.
Les fans ne seront pas dépaysés, si ce n’est par le chant qui n’est évidemment pas le même. J’exagère quelque peu en affirmant d’aussi grandes ressemblances puisque le jeu de guitare est radicalement différent de celui proposé avec Amon Amarth, même s’il évolue dans les mêmes sphères musicales. Déjà parce que les sonorités employées ici sonnent beaucoup plus sombres que celles d’Amon Amarth, où les mélodies de guitares sont plus présentes. Ensuite parce que les refrains ont été particulièrement travaillé pour qu’ils restent bien en tête. C’est bien simple je me suis surpris à plusieurs reprises à siffloter ces refrains au cours des jours qui suivirent les premières écoutes sans même m’en rendre compte. Et puis il faut souligner le fait qu’un seul titre est l’œuvre de Fredrik, les autres ayant été composés par les deux guitaristes Linus Nirbrant et Leo Pignon (non, je ne ferai pas de blagues faciles sur son nom de famille)
Côté son, on se retrouve avec ce son typique des groupes de death mélodique à la suédoise. Les fans du style apprécieront, et les allergiques auront ainsi de quoi critiquer.
Seul bémol, une batterie un peu trop mise en avant à mon goût, du moins sur certains passages.
A cela, il faut également préciser que les compositions sont très linéaires et ont toutes (ou presque) été construites sur le même schéma. Cela pourrait lasser certains lors d’une écoute intégrale du CD, même si personnellement, cela ne m’a pas véritablement dérangé.
Pour conclure, je dirais que les fans curieux d’Amon Amarth, et plus généralement de death mélodique à la suédoise peuvent se laisser tenter par ce « Inside the machine ».
Pari réussi donc par Fredrik Andersson qui a bien eu raison de réactiver son ancien groupe !


Rédigé par : Metal Militia | 15/20 | Nb de lectures : 12418