Copier/coller de la bio – originale soit dit en passant – du groupe vu sur leur Facebook:

« En pleine apocalypse, à l'heure où l'humanité tente de survivre, Jb découvre Cédric dans un laboratoire souterrain d'où il l'aide à s'évader. Après avoir récupéré un groupe électrogène et investi une usine désaffectée, ils commencent à composer afin d'exposer au monde le crépuscule d’une société à l'agonie.

Quelques semaines plus tard grâce à un message radio, Christopher les rejoint après un dangereux périple. Il leur décrit les plaines dévastées et jonchées de cadavres qu'il vient de traverser. A bout de force et à cours de nourriture, ils quittent leur campement.
Après plusieurs jours d’errance dans une atmosphère aussi putride que pesante, ils sont recueillis par deux survivants, Florian et Eduardo. Tous ensembles, ils aménagent un ancien M1070 pour diffuser leurs créations musicales.

Lors d'une attaque, Christopher est mordu par un infecté. A cours de carburant et Christopher agonisant, ils font une halte dans une station service où ils rencontrent Kevin, ancien shérif. Il les informe du sort qui attend les contaminés. Face à ce récit d'horreur Christopher s'empare de l'arme de Kevin, la pointe vers le reste du groupe et leur ordonne de le laisser retenir seul la horde de mutants qui les poursuit.
Suite à ces évènements la faction choisit un nom qui restera gravé dans les mémoires de ceux qui traverseront cette aire de désolation.

La pandémie The Walking Dead Orchestra est en route.

Premiers foyers infectieux :
- Amérique latine (édition limitée Ecuador « Split CD. TWDO vs. Descomunal », Juillet 2012 )
- France (édition limitée française « Split CD. TWDO vs. Descomunal », Décembre 2012).

Propagation mondiale : Premier album « Architects of Destruction », Mai 2013.

Dès les premiers symptômes (hochements de tête, courses circulaires en groupes, collisions frontales en réunions, mouvements incontrôlés des bras de type circulaire...), consultez notre page Facebook d'urgence. »

Je vais être chiant mais : Quand on porte un nom qui fait référence à un comics sur des survivants face à des zombies, on ne parle pas d’infectés !
Le petit coup de gueule passé, on va se pencher sur ce premier album de l’orchestre des morts qui marchent, car il le mérite (si, si).

Fondé en 2011 par d'anciens WHISPER-X et d'IN ARKADIA, THE WALKING DEAD ORCHESTRA a déjà sous la main un split CD partagé avec le groupe DESCOMUNAL, originaire d’équateur. Ce split a permis au groupe de participer à une tournée en Amérique latine durant l’été 2012, ainsi que d’être programmé sur l’affiche du QuitoFest (festival le plus important d’Équateur). Par la suite, la formation se voit partager la scène avec BETRAYING THE MARTYRS, DOWNSET, ou encore AGNOSTIC FRONT avant d’enregistrer son premier album, « Architects Of Destruction ». Bien beau parcours pour une formation assez jeune finalement mais tout de même expérimentée, et cela s’entend.

Car à la première écoute d’« Architects Of Destruction », un seul mot nous vient à l’esprit : tranchant. C’est ce qui qualifierait le mieux cet album. Tranchant comme la lame d’une machette parfaitement aiguisée, le deathcore de TWDO ne laisse aucune chance à nos pauvres conduits auditifs. C’est brutal, précis, exécuté au millimètre par une parfaite maîtrise des instruments, sur 45 minutes de mitraillage en règle. On ne peut nier qu’une sainte odeur d’ABORTED plane régulièrement sur l’ensemble du skeud, mais dans un contexte nettement plus lourd qui n’est pas sans rappeler les WHITECHAPEL & consorts. Du lourd donc, maîtrisé et bourré d’impact.

TWDO n’est pas un bête groupe de deathcore de plus, comme il en fleurit à droite et à gauche. Nos Grenoblois, en plus de fabriquer un large panel de parties bourre pif d’une efficacité folle, ont également un sens aigu de la mélodie et n’hésitent pas à en balancer là où il faut et bien comme il faut (« Burden Of The Flesh », « Vows Of The Tyrants »). Et même si le groupe se veut principalement deathcore, il n’hésite pas à s’aventurer vers des terrains beaucoup moins boueux et agrémente sa zik de parties fleurant bon le death/thrash mélodique scandinave (« A Mandatory Bloodshed »). Ce qui n’est pas des plus déplaisant, bien au contraire. Breakdowns et blast beats sont bien évidement de la partie, et donnent dans la distribution de parpaing no limit quand le riffing s’oriente, lui, plutôt dans la reproduction de rafale d’une bonne vielle sulfateuse. On s’en bouffe plein la tronche, mais on dit merci quoi.

Enregistré et mixé avec Mickael Valesi du Sonovore Studio (Macôn), et masterisé par Charles J.Wall (Whitechapel, Betraying The Martyrs, King Conquer...) du Sonic Assault Studio Cape Coral, USA, « Architects Of Destruction » bénéficie en plus de ça d’un son dès plus énormes reflétant parfaitement l’intensité dévastatrice que le groupe souhaite recréer. Pari gagné, car il faut bien admettre que cette production n’est pas étrangère à la qualité du bestiau. Car même si ils n’en restent pas moins ultra efficaces, les 12 titres que comporte ce premier full length ne sont pas d’une originalité extraordinaire, il faut bien le reconnaître. Sonnant un brin passe partout, mais avec un tel travail de précision, d’ardeur dans le jeu, et avec une telle production derrière le cul, l’intégralité du skeud passe comme un gros coup de canon.

Pas de doute, THE WALKING DEAD ORCHESTRA a vraiment mis ce qu’il fallait pour que ce premier album cartonne. De la production aux compos, on sent que le groupe veut frapper un grand coup, et c’est assez réussi. Il ne manque qu’une petite once de personnalité pour embellir tout ce travail déjà bien entamé, sûr et certain que leur prochaine ogive sera dès plus dévastatrices pour un futur rendez-vous chez le dentiste.

The Walking Dead Orchestra - Entombment Of A Monarch



Rédigé par : Velvet Kevorkian | 15.5/20 | Nb de lectures : 13740