The Vision Bleak, c’est le plus très nouveau groupe des anciens Empyrium. Pour une bio précise, je vous conseille la lecture des kroniks des deux précédents albums sur VS, qui est largement détaillée. Par contre, Stop ! Il faut arrêter de pleurer sur les cendres de Empyrium en reprochant TVB de prendre des chemins différents. Qui dit nom différent, dit concept et musique différents. TVB évolue donc dans un Wolfish horror metal (genre autoproclamé) de grande classe, fortement influencé par l’œuvre de Lovecraft. Si le premier album posait les bases d’une musique efficace et très ambiancée, si le second prenait le parti des grosses guitares à la sauce Carpathes, le troisième album est le juste milieu des deux premiers, les grosses guitares étant balancées par des ambiances horrifiques de contrées lointaines. On peut donc reprocher au groupe un manque de prise de risque pouvant décevoir les plus aventureux des fans. Par contre, "The Wolves Go Hunt Their Prey" confirme le talent du groupe, qui continue de composer de véritables hymnes. Et comme à leur habitude, les excellents morceaux côtoient les morceaux plus faibles, pour ne pas dire dispensables. Les excellents "She-Wolf", "The Demon of The Mire" débutent l’album de façon enthousiasmante, sans oublier le morceau d’introduction "Amala & Kamala".
Petite nouveauté, le groupe tente une trilogie au milieu de l’album, à la gloire du Pharaon Noir, imaginé par H.P. Lovecraft. Après une introduction arabisante presque uniquement instrumentale à la gloire dudit Pharaon, les deux morceaux sont dans une tendance mystérieuse, inquiétante, sans jamais vraiment décoller. Mais là où la première partie garde cette ambiance, la partie II retombe un peu comme un soufflet. Il s’agit d’ailleurs du début d’un long essoufflement, qui dure trois morceaux. Heureusement, L’album se finit en beauté sur l’excellent et non moins épique "By our Brotherhood with Seth", dont le refrain me reste à chaque écoute plusieurs jours dans la tête.
Au final, "The Wolves Go Hunt Their Prey" est un bon album, mais qui ne parvient pas à décoller, et au final ne se démarque pas vraiment de ses deux prédécesseurs. The Vision Bleak confirme donc dans leur style, mais sont entrés dans un rythme de croisière qu’il faudra bousculer sous peine de lasser les fans.

Un petit mot sur le packaging. Possédant la version digipack avec le DVD bonus, je peux affirmer que TVB a une nouvelle fois sorti le grand jeu visuellement parlant. L’artwork est soigné, et les gravures qui ornent le livret collent à l’imagerie traditionnelle du groupe. Par contre, le DVD est inutile. Il s’agit d’un concert du groupe, accompagné de donzelles qui sont la caution « orchestre du pauvre », le tout bénéficiant d’un son moisi (même si tous les instruments s’entendent). Le groupe lui-même ne semble pas particulièrement motivé de jouer. Dommage, même si on peut néanmoins saluer l’initiative du DVD bonus.




Rédigé par : Kryde | 14/20 | Nb de lectures : 11308