THE SOUNDBYTE - Rivers Of Broken Glass (Amaranth /Aural Music/Season of Mist) - 13/12/2004 @ 10h22
Amaranth Recordings est une autre sous branche d’Aural Music (le label de la tête pensante de la formation italienne particulièrement barrée : Ephel Duath)... Bien évidemment (parce que cela devient spontanément un axiome), comme tous les boîtes de prods associées à ce label hors norme (citons Code666 et Dream Cell 11), le management d’Amaranth ne fait rien comme les autres... Signer un groupe standard et facile à classifier serait une hérésie !!! Prenant le risque de rester (ad vitam æternam) underground, les objectifs de ce label sont clairement énoncés par les dirigeants eux-mêmes : « Les styles prônés concernent aussi bien le Post-Rock, les musiques électroniques, le Trip-Hop, le Post-Hardcore que la Dark-wave... ». La musique du projet solo de Trong Engum, l’un des membres fondateurs du combo Norvégien The 3rd and The Mortal (dont les sonorités profondément mélancoliques ont perturbé plus d’une oreille non avertie...), est un savant mélange entre tous ces genres et bien plus encore...
Au premier abord, ce « Rivers Of Broken Glass » (entièrement enregistré à bord d’un bateau et qui a vu le jour après sept longues années de gestation) commence par déranger l’auditeur, car les éléments disséminés autour de la trame principale sont nombreux, parfois presque antagonistes. Puis, écoute après écoute, on tombe sous le charme... « Fall », la première plage de cet opus, débute par une rythmique presque industrielle enrobée de nappes synthétiques glauques et profondes, qu’accompagne par la suite une guitare aux effets ensorceleurs. La voix de Trong envoûtante et presque apaisante se marie avec perfection aux cœurs féminins quasi-cristallins. A dominante ambiante, les 45 minutes de cet album conservent comme composante principale la présence de mélodies simples, mais inspirées... Qu’elles soient générées par les claviers, les guitares aux relents parfois Pop/Rock, par les cordes vocales du sieur, par les instruments à vent ou par la basse, elles sont le moteur de ces dix compositions à l’atmosphère lourde et pesante. Puisant aussi bien ses sources d’inspiration dans le Gothic, dans la Cold-Wave, dans la Country (« Lie ») que dans l’electro-Rock, le scandinave surprend parfois par l’habileté de ses arrangements. Comme si The Cure avait copulé non sans délectation avec Das Ich, My Bloody Valentine, Endraaum, Switchblade Symphony et The Coil...

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Rédigé par : DeadStar | 15/20 | Nb de lectures : 9620




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