Ah comme il est bon de se moquer d’Ektomorf en les traitant de tribute band à Max Cavalera ou en s’insurgeant le sourire aux lèvres de l’imitation digne de Nicolas Canteloup de Maxou par le brave Zoltàn…

A l’heure où le nouveau Ektomorf se prépare à encombrer les bacs déjà débordants des derniers disquaires survivants, je me souviens de la juste réflexion de Goat of Rahahaaz en réaction à ma chronique d'"Instinct" d'Ektomorf que je ne peux m’empêcher de vous faire partager ci-dessous :
Trop de disques sortent pour que ce genre de doublon puisse être pris en compte.

Tant de justesse de la part du bouc corné m’amène aujourd’hui à la question suivante : Qui peut bien acheter les albums d’Ektomorf ?

Je disais dans ma kronik d’Exilia (je sais ça fait très Alain Delon de s’autociter) "les Allemands ne sont pas les garants du bon goût... " et pour preuve supplémentaire c'est bien le public allemand qui a fait d’Ektomorf un groupe qui continue d'exister passant des labels Silverdust, Nuclear Blast à AFM Records et multipliant les dates à l'est du Rhin.

C’est donc sans surprise que je vous apprendrai que le groupe autrichien The Sorrow - dont il est question dans cette chronique - marche plutôt pas mal en Teutonnie. Mais contrairement à Ektomorf, The Sorrow ne se présente pas comme une formation singeant Soulfly, non, ils ont choisi comme cible Killswitch Engage.

Les 4 braves compatriotes de Romy Schneider et Niki Lauda devaient d’ailleurs être fiers du principal reproche qui leur était fait par la presse vis-à-vis de leur premier album "Blessings From A Blackened Sky” en 2007 : "Ça ressemble trop à Killswitch Engage".

Pensez-bien qu’ils n’allaient pas tenir compte de ces remarques avant de s'attaquer à leur nouvel album, ”Origin of the Storm”, tout juste avouent-ils avoir injecté quelques touches à la Amon Amarth dans leur musique.
Non, non, rien n’a changé, Tout, tout a continué disaient les Poppys en 1971 (ça c’est de la référence !). The Sorrow pourrait y répondre par un "che né pas changer" tel le Maréchal Reichsminister Ludwig Von Apfelstrudel dans Papy fait de la Résitance.

Le terrain est connu : Rythmiques entraînantes, breaks fracassants, riffs syncopés, harmonies suédoises, chant crié aux nombreuses modulations, "Hiiiiiiiiiiyeahhhhhhhh" à la Howard Jones, refrain en voix claire, surproduction puissante et léchée signée Toni Meloni (Caliban), calibrage radio, manque de spontanéité, ennui, "y a encore combien de titre ? ", "12 ", "merde", abattement, etc., etc.

Bref, est-il nécessaire que je continue plus longtemps ?

Non, vous l’avez compris, nos bouffeurs de schnitzel proposent une musique aussi insipide et fade que ces fines escalopes de veau enrobée de chapelure frites. Nous sommes ici en terrain archi connu avec ce disque de metalcore mélodique qui a 5 ans de retard et qui ne peut avoir d’autre intérêt que de faire une bonne blague à un de vos potes fan de Killswitch Engage en lui faisant croire que vous avez dégoté le nouveau KSE sur un torrent avant lui.


Rédigé par : VsGreg | 08/20 | Nb de lectures : 10787