THE RITUAL est un groupe qui a vu le jour en 2002 mais qui n'a enregistré sa première démo qu'en 2008 suivie dans la foulée d'un premier album éponyme en 2010. On arrive tardivement sur le skeud... mais on peut pas courir plusieurs lièvres à la fois.
Pratiquant à leurs débuts un Heavy/Thrash classique, les boys ont décidé d'adoucir leur lessive avec un peu de soupline en rajoutant à leur metalcore de base un chant clair permanent. Au moins, on ne pourra pas les accuser de la mollesse dont sont souvent accusés les groupes de cette mouvance car eux au moins, ils assument à fond ce côté mélodique.
Quatre titres donc, au programme de cette galette compacte et bourrée de mélodie. C'est du moins ce que je croyais avant de me rendre compte que je n'avais reçu qu'un bout d'album ! L'album compte plus de quatre chansons, et il m'a fallu aller me démerder sur la toile pour trouver la suite... et cela ne s'est pas fait en cinq minutes. Merci les mecs !

Pour en revenir à la musique, pas de souci au niveau de la technique, le groupe joue carré et précis. Il est évident que depuis 2002, THE RITUAL n'a pas dû s'endormir sur le métronome... ou alors, si endormissement il y a eu, cela aura été à cause d'un « trop gros squatage sur le tempo LOL » comme disent les jeunes.

D'un format plutôt court, les chansons passent comme une lettre à la poste même si il manque ce « petit plus » qui transformerait les morceaux en hit des dancefloors. Le talent de composition est là, il ne manque que la touche magique et peut-être un gros travail promotionnel pour peaufiner le tout. Qu'importe, THE RITUAL est un groupe jeune.
On note bien sûr un certain manque de créativité au niveau des riffs et des tournes, mais les boys compensent par une énergie et une envie de tout faire péter vraiment communicative. Les tou-goudoum-goudoum main droite/grosse caisse compensent leur classicisme par des respirations salvatrices qui empêchent le groupe de se noyer dans le conformisme qui tue la plupart des groupes de ce style. Une autre détail donne à THE RITUAL une étrange singularité : les similitudes harmoniques et vocales avec PARADISE LOST. On jurerait par moments avoir affaire à un groupe gothique auquel on aurait filé une tonne de caféine accompagné d'un litre de Red Bull.

A de nombreux moments j'ai pensé à des chansons de "Draconian Times" tant certaines mélodies font référence au légendaire coup de patte des Anglais. Le timbre du chanteur est, en plus, assez proche de celui de Nick Holmes, ce qui amplifie encore davantage la ressemblance. Bon, on va pas être vache, ils auraient pu avoir plus mauvais goût, et quand la qualité de composition et d'exécution sont au rendez-vous on fait un peu moins la fine bouche.
Plusieurs passages sont musclés et sans jamais vraiment atteindre le Deathcore, la virilité ne fait pas défaut aux compositions de THE RITUAL.

Mais en dépit de ses qualités, on ne se lèvera pas la nuit pour écouter THE RITUAL. Le groupe a encore besoin d’affiner son style et d’assurer le steak en proposant des chansons béton. Good luck les gars !


Rédigé par : Pamalach | 11/20 | Nb de lectures : 12375