THE REAL MAC COY - Barn Sessions (Autoproduction) - 28/03/2011 @ 08h55
En voilà un combo qui a choisi un nom particulièrement élégant, racé et gracieux ! Sans rire, dès que j'ai vu le nom du groupe, j'ai souri direct. Quand j'étais petit, dans la cour de récrée, dès qu'il y avait un mec "qui faisait trop son malin" on disait que c'était un "Mac Coy" et il se faisait conspuer illico (comprendre "taper") par le reste des élevés.
En fait, Charlie Mac coy était un célèbre harmoniciste de country music. Il était réputé pour son talent de musicien et son phrasé, apparemment très facilement reconnaissable.
Rayon Mac Coy il y avait aussi le personnage de BD. Créé dans les années 70, le personnage était une sorte de héros du Far West évoluant pendant la guerre de sécession. Un peu « sans peur et sans reproche », le héros baladait sa paire de couilles tout en distillant ses conseils à des Yankees qui n'en demandaient pas tant...

Alors pourquoi nos chers amis de Salon de Provence ont choisi d'appeler leur groupe comme cela ? Après tout, c'est pas très grave si on ne le sait jamais, car au vu du très bon son qu'ils nous ont concocté sur ce "Barn Sessions" on s'en bat un peu le steak. 10 titres pleins de lavande, de bière et d'intentions à connotations purement métalliques... celle qui nous font tous remettre les skeuds que l'on connaît pourtant par cœur.

Fleurtant volontiers avec le vieux son de SABBATH et LED ZEP, de CLUTCH et KYUSS puis SOUNDGARDEN et ALICE IN CHAINS, nos MAC COY ne se sont pas contentés de plagier les passages préférés de leurs musiciens de chevet. On sent de suite que cette musique les passionne et qu'elle est vraiment jouée par des gens qui l'ont au fond du cœur.
Les quatre gus qui composent le combo se sont d'ailleurs rencontrés en créant une émission de radio Rock/metal qu'ils animeront ensemble pendant près de cinq ans. On n'a donc pas affaire à des usurpateurs à la mord-moi le nœud. Ici le son est bon et la musique sonne juste.

C'est d'ailleurs la première chose qui m'ait plu en écoutant cet album : Le son.
Cela sonne « Fuckin' Real » comme dirait l'autre. On entend les différences d'impact sur la cloche de la ride, les guitares bavent un peu de leur salive abondamment bourbonné et la basse réchauffe avec brio les cendres incandescentes sur lesquelles le combo a décidé de marcher.
La voix est impeccable et impériale de bout en bout et dénote des facilité qu'a le chanteur pour poser sur les fondations que lui construit le groupe. On retrouve de nombreuses frappes à la "Seattle" dans la voix même si le feeling qui semble le plus influencer Stéphane semble plus ancré dans les 70's.
Les solos de guitares sont aussi très agréables à écouter puisqu'ils sont totalement dans l'esprit de la musique et se conjuguent parfaitement avec tout ce que le groupe construit à côté. On ne sent pas du tout de frime guitaristique, ni d'envie d'en mettre plein la vue... les six cordistes semblent simplement vouloir exploser l'espace sonore de bends ultra gras tout en n'oubliant pas d'injecter une bonne dose de feeling dans l'élaboration de leurs schémas rythmiques.

TRMC est un peu comme tout les copains qui aiment la bière, le stoner et le vieux son. Il faut que la musique soit très velue par moments, mais aussi aérée et planante. Ce skeud me fait l'effet d'un concert parfaitement agencé, où les phases énergiques sont tempérées par d'autres où l'on se repose en respirant l'air chargé d'odeur de transpiration et de bière éventée. L'ensemble est très cohérent et on ne se pose pas trop de question : Musique 100 % anti-prise de tête.
Pour revenir à ce que je disais plus haut, ce qu'il y a de vraiment agréable avec ce combo, c'est que l'on à l'impression d'entendre des potes jouer. Mais des potes qui jouent dans un bon groupe et dont on se dit qu'on est fier d'eux et de la musique qu'ils jouent. C'est pas du son aseptisé gonflé aux amphétamines de multi-effets à prix d'or pas plus que d'une production grandiloquente qui ferait passer la plus minable des lignes vocale pour un air chanté par Ronnie James Dio.
Ici, c'est des mecs que tu connais qui jouent sur du matos honnête en y injectant tout ce qu'ils ont comme envie de bien faire sonner les choses.
Le point noir qui vient se glisser sur ce joli front, c'est que le groupe a encore besoin d'affirmer son assise et sa personnalité. Mais je ne me fais pas trop de soucis, je suis persuadé que c'est juste une question de temps.
Pour terminer, je ne saurais trop vous conseiller d'écouter les brûlots « Faster than a bullet », « Pride » ou encore la dernière « Kiss the sky ». J'espère vite voir ce combo sur scène et attends déjà avec impatiente la suite de leurs aventures.




Rédigé par : pamalach | 14/20 | Nb de lectures : 12897




Auteur
Commentaire
Alex HG
IP:122.150.244.152
Invité
Posté le: 28/03/2011 à 12h21 - (92509)
Yeah ! THE REAL MAC COY est une machine infernale qui n'a pas l'air de faire quartier dans ses auditeurs ... J'espere que ca va continuer ;)

Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 28/03/2011 à 13h51 - (92513)
C'est aussi le nom d'une épicerie américaine assez côtée de Paris, à 2 pas de la Tour Eiffel...



Submeat
Membre enregistré
Posté le: 28/03/2011 à 17h05 - (92518)
Y'a aussi =>youtube.com/watch?v=fL1j7cC90Rw

pamalach
Membre enregistré
Posté le: 28/03/2011 à 23h30 - (92525)
A submeat :
La vache !!!!



Submeat
Membre enregistré
Posté le: 29/03/2011 à 18h46 - (92544)
Bah oui !;)

The Great Konoh
IP:88.182.252.104
Invité
Posté le: 05/04/2011 à 21h18 - (92823)
Hell Yeah!!!!!!!!!!!!

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