Pendant qu'outre atlantique, dans le triangle mythique Sacramento/Chico/Moorpark, ma Mecque à moi (elle me parle d'aventure?), se dispute depuis quelques années une véritable guerre au son ultratellurique (WILL HAVEN/BLACK SHEEP WALL/ADMIRAL ANGRY/THE ABOMINABLE IRON SLOTH/ARMED FOR APOCALYPSE), le Vieux Continent a avec THE PSYKE PROJECT un de ses plus viables représentants à envoyer au front lors du démarrage futur de la Bataille intercontinentale des infrabasses. Bah ouais, je suis un faible, dès qu'un groupe utilise un de ces accordages interdits par l'Union mondiale des Guitar Heroes, je me sens plus, j'encense, je mets sur un piédestal. Mais avouez que des plans qui foutent l'équivalent d'un coup de latte bien sec dans l'estomac, quand on est maso, c'est foutrement jouissif.

Donc, je vais pas aller sombrer dans l'auto-plagiat, y'a pas marqué Kurt Ballou, "The Dead Storm" ne diffère que peu de son prédécesseur "Apnea", chroniqué sur votre droite, je vous inviterais donc à aller faire un tour sur cette bafouille si vous voulez savoir de quoi il en retourne dans les grandes lignes. Toujours cette optique mur sonore/chaos/mélodies gentillettes des plus guillerettes, mais "The Dead Storm" semble montrer un PSYKE PROJECT plus virulent, plus porté sur l'aggression sonore à tempo ralenti, puisqu'ils ne sont pas revenus à la vélocité rythmique de "Daikini". Mais il y a un véritable regain de brutalité vicelarde par rapport à Apnea. Preuve de ces abcès de violence: "Stockholm Bloodbath", le bien nommé, et son break qui mange des enfants à 5'00. Ouch. Le chant, baigné de saturation et aboyé façon ZAO ou NORMA JEAN era Josh Scogin, est lui aussi plus sauvage qu'auparavant.

Voilà une fournée 2009 du PSYKE PROJECT un peu plus amère que les précédentes, le rouleau-compresseur avance lentement mais sûrement. Normal, vu qu'il est mu par un son vraiment dévastateur, enregistré en conditions live et mitonné avec amour aux Fredman studios, plus connus pour produire des melodeatheries au kilomètre, mais qui montrent avec SKITSYSTEM et désormais THE PSYKE PROJECT qu'ils savent également faire dans le gras qui charcle. Bref, le seul vrai défaut sera toujours le même, la sensation d'être face à un patchwork d'influences tout de même foutrement bien agencé, et qui reste aussi frais et savoureux qu'une bonne Carlsberg. Le Danemark à son meilleur.


Rédigé par : Crown_Me | 15/20 | Nb de lectures : 10449