THE PINEAPPLE THIEF - Sometime Here is Missing (Kscope/Wagram) - 29/10/2010 @ 09h53
9 albums en 10 ans d’activité et moins d’un an entre ce nouvel album et le précédent "Tightly Unwood", à n’en pas douter Bruce Soord est un compositeur boulimique. Cependant, « prolixité peut être ennemi de qualité » aurait pu dire Confucius dans un de ses fameux élans de sagesse. Et concernant The Pineapple Thief, elle n’a pas toujours été au rendez-vous. (La qualité). En dents de scie serait l’exacte vérité.
A notre corps défendant, il est vrai qu’il n’a pas toujours été facile de suivre le parcours de la formation britannique – ou plutôt du projet de Soord. Tout au moins d’y adhérer totalement. Hésitant entre progressive atmo à la P.Tree ou pop rock sophistiqué genre Coldplay, Radiohead, Muse ou Placebo (ici c’est assez flagrant !) le complexe et l’ambitieux ont souvent fréquenté le facile et le doucereux.
Ce 9ème album ne fait pas exception à la règle ; truffé de titres « pop anglaise » ("Nothing at Best" - "Waking up the Dead" - "The State We're In" - "Barely Breathing" - "Show A Little Love" - "Someone Here Is Missing") oscillant entre 3 et 4 minutes et 3 autres plus audacieux ("Preparation for Meltdown" - "3000 Days" - "So We Row") entre 6 et 8 minutes, il illustre la parfaite dichotomie non maîtrisée dont le groupe a fait montre tout au long de sa discographie.
Et même les titres longs ne peuvent se départir d’une certaine simplicité qui peut irriter le puriste. Pire encore, "Preparation For Meltdown" intègre des éléments d’électro-pop carrément « choquants » pour les oreilles des rigoristes !!! Non pas que je me définisse comme un père la rigueur imperméable à la pop mais la mixture proposée ici a pour résultat d’user ma patience au-delà des limites raisonnables.
C’est d’autant plus rageant que l’on sent un potentiel bien présent mais malheureusement mal ou sous exploité. Et comme dit précédemment pour "Tightly Unwood", l’inconstance (inconsistance ?) du propos et sa perpétuelle hésitation entre un genre et un autre ne font que renforcer le sentiment de gâchis. "Tightly" était prometteur, celui-ci déçoit. Au suivant, donc…
PS : vous trouverez sur le net une majorité d’avis radicalement opposés au mien. Pas grave, j’assume cette différence de point de vue. Aurais-je raison contre la multitude ? Certainement pas, quoique…
Je découvre le groupe avec cet album, et - sans rentrer dans les détails - je trouve sa musique fort séduisante.
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
A notre corps défendant, il est vrai qu’il n’a pas toujours été facile de suivre le parcours de la formation britannique – ou plutôt du projet de Soord. Tout au moins d’y adhérer totalement. Hésitant entre progressive atmo à la P.Tree ou pop rock sophistiqué genre Coldplay, Radiohead, Muse ou Placebo (ici c’est assez flagrant !) le complexe et l’ambitieux ont souvent fréquenté le facile et le doucereux.
Ce 9ème album ne fait pas exception à la règle ; truffé de titres « pop anglaise » ("Nothing at Best" - "Waking up the Dead" - "The State We're In" - "Barely Breathing" - "Show A Little Love" - "Someone Here Is Missing") oscillant entre 3 et 4 minutes et 3 autres plus audacieux ("Preparation for Meltdown" - "3000 Days" - "So We Row") entre 6 et 8 minutes, il illustre la parfaite dichotomie non maîtrisée dont le groupe a fait montre tout au long de sa discographie.
Et même les titres longs ne peuvent se départir d’une certaine simplicité qui peut irriter le puriste. Pire encore, "Preparation For Meltdown" intègre des éléments d’électro-pop carrément « choquants » pour les oreilles des rigoristes !!! Non pas que je me définisse comme un père la rigueur imperméable à la pop mais la mixture proposée ici a pour résultat d’user ma patience au-delà des limites raisonnables.
C’est d’autant plus rageant que l’on sent un potentiel bien présent mais malheureusement mal ou sous exploité. Et comme dit précédemment pour "Tightly Unwood", l’inconstance (inconsistance ?) du propos et sa perpétuelle hésitation entre un genre et un autre ne font que renforcer le sentiment de gâchis. "Tightly" était prometteur, celui-ci déçoit. Au suivant, donc…
PS : vous trouverez sur le net une majorité d’avis radicalement opposés au mien. Pas grave, j’assume cette différence de point de vue. Aurais-je raison contre la multitude ? Certainement pas, quoique…
Rédigé par : Karadok | 12/20 | Nb de lectures : 12518