THE OTHER - New Blood (SPV/Wagram) - 23/06/2010 @ 08h28
Dans cette immense mare qu'est le metal actuel, on trouve moins de vilains petits canards que ce que l'on aimerait.
Bon, maintenant que le metal commence à avoir de la bouteille, c'est évident que l'originalité se fait de plus en plus rare. Mais bon est-ce qu'il vaut mieux un groupe original qui va nulle part ou un groupe pas novateur mais qui écrit de bonnes chansons ?
The Other, ces sympathiques chevaliers Teutoniques, nous reviennent donc avec leur quatrième album et on peut pas vraiment dire qu'il y ait eu une évolution vraiment manifeste dans leur musique. Après "They're alive !" en 2004, "We are who we eat" en 2006, "The place to bleed" en 2008 voilà donc "New Blood" !
Toujours 138 % horror punk music et toujours des maquillages cauchemardesques soigneusement limitrophes avec le Cartoonesque.
Pas vraiment facile de distinguer les différentes périodes du groupe tant la musique reste dans une même veine. J'aurai quand même tendance à penser que plus le groupe vieillit et plus il perd son côté punk... qui dès les débuts du groupe n'était pas vraiment ce que l'on peut appeler un tourbillon de crasse et de glaviots.
Quand eux parlent de Horror punk, je parlerais plutôt de horror Hardcore mélodique. Je sais que pour certains d'entre vous la différence est très ténue, mais quand j'écoute les chansons de The Other, je regrette un peu ce côté punk à roulette, tout particulièrement dans la production.
Comme je le dis au début de la chro, The oOher n'a jamais vraiment brillé par son originalité.
Tout ce que fait le groupe, des chansons à l'image en passant par les vêtements fait penser aux Misfits et plus largement à tout ce qu'a pu faire Glenn Danzig, de sa carrière solo en passant par Sahmain.
Alors si les petits bruns bodybuildés comme Danzig vous hérissent, vous pouvez arrêter de lire tout de suite. Par contre si vous considérez qu'avec trois accords, des lyrics morbides, de la pêche et un peu de mélodie on peut arriver à écrire "de la vraie et bonne musique" (dixit Le père Danzig lui-même) alors vous êtes à l'adresse du bon boucher.
Comme souvent avec le groupe, et plus largement avec les production allemandes, tout est nickel chrome. La prod est impeccable et puissante (très métal dans l'esprit), l'artwork et le livret très soigné et la machine est huilée comme une tortilla catalane.
Quatorze titres donc, qui ne dépassent jamais les quatre minutes, et qui fleurent bon les cimetières bavarois. Les chansons sont en deux ou trois écoutes mémorisables et remplissent largement le contrat si on considère que les termes en sont " Faire des chansons rapides qui déménagent" et " Faire taper du pied et bouger les cheveux".
Je regrette un peu le côté très metal de la prod, qui donne un côté très carré à l'ensemble (le groupe semble avoir enregistré au métronome et semble s'être abonné au son Mesa Boogie).
Ce qui faisait le charme des Misfits, c'était le côté très punk de leur musique. Même un classique comme "Walk Among us" était particulièrement léger au niveau des mises en places et le groupe faisait plus de pain qu'un boulanger de la mie catine (de telles approximations laissées sur un skeud, c'est tout bonnement hallucinant).
Mais ils avaient une envie furieuse de faire mal et même si le temps a passé, on comprend pourquoi Lars Ulrich disait que les Misfits était un groupe méchant. C'est justement quelque chose que je ne ressens pas avec The Other. Le côté noir peine à étaler sa sombre pestilence tant les gars soignent leur musique.
Cependant, ce côté très produit plaira certainement à de nombreux metalleux qui apprécieront d'autant plus ces chansons rapides et pop/punk dans l'esprit boosté par une nitroglycérine vêtue de cuir et de santiags.
C'est du punk joué par des metalleux... Pas comme l'a fait Metallica avec "Last Caress" (parce que là l'esprit y était vraiment) mais plus comme si Rammstein reprenait "Sonic Reducer" des Dead Boys.
De toute façon dès le premier titre, "Back to cemetery", on est de suite dans un bain d'hémoglobine. Double pompe, power chords et mélodies finement ciselées sont au programme de ce premier morceau et cela ne cessera plus jusqu'à la salve finale.
Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, il faut quand même s’habituer à la voix du chanteur, qui malgré son timbre plutôt agréable et sa justesse irréprochable est parfois à la limite du ridicule. Rob Usher continue ses vibratos et ses envolées qui font très “classique“ dans l’esprit (mais bon Danzig fait un peu pareil sur une chanson comme "Mother" par exemple… mais c’était moins stéréotypé) mais il gagnerait peut-être à mettre un peu de "grain" dans tout ça.
Quelques titres sont au-dessus des autres, comme "Lovesick mind" ou encore "Ghost ride to hell". On a même droit à un titre en allemand avec "Hier kommt die dunkleheit"
Bref un disque sans surprise qui ravira cependant les fans du combo et ceux à qui le père Danzig manque cruellement.

"Le bon son c'est quand il est de plomb" comme on dit chez eux.

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Rédigé par : pamalach | 12.5/20 | Nb de lectures : 12197




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