«No horse has been hurt in the realization of this album». On a du mal à le croire…

L’opus des italiens de THE ORANGE MAN THEORY n’est pas de toute fraîcheur, puisque l’album a été enregistré fin 2004/début 2005 et que la sortie de ce dernier date de 2005. Un petit retour en arrière donc qui pourra vous sembler important pour votre propre culture musicale (tout du moins, je l’espère…) après la lecture de ces quelques lignes…

Ce qui a retenu récemment mon attention sur ces neuf titres pour trente minutes de son fut le fait suivant, écrit noir sur blanc et énoncé comme un argument propre de vente: «Produced By Steve Austin, TODAY IS THE DAY, Featuring Steve Austin, On Guest Vocals And Synth». «Riding A Cannibal Horse From Here To…» a effectivement été enregistré et mixé par le sieur Austin lui-même. Ce dernier s’est approprié les sonorités du quartet à un point tel que les titres se retrouvent être emprunts d’un esprit malsain au possible. Le son est brut de décoffrage, se rapprochant de certaines productions aux relents Punk/Hardcore, rendant ainsi les riffs de guitares aussi incisifs qu’il faut pour le style. Si la raison première de mon intérêt pour cet opus semblait au départ un peu fumeuse, la qualité des titres combinée à la production sonore m’ont vite fait comprendre que je ne m’étais aucunement trompé (il faut parfois suivre son instinct). THE ORANGE MAN THEORY se positionne haut avec cet album, qui tel qu’un TODAY IS THE DAY, a la bave aux lèvres tant sa rage se ressent à chaque couplet, à chaque break et à chaque accalmie. Entre Noise des années 90 (UNSANE en tête), Punk/Hardcore/Metalcore (entre HATEBREED et le moins connu CHARGER, CURSED, et j’en passe) et même Post-hardcore et Emocore (en particulier pour certaines mélodies de grattes), la musique de nos italiens possèdent de nombreuses vertus. Il est clair que le combo cherche à surprendre. On pourra de plus apprécier l’aspect rentre-dedans de l’ensemble. C’est en cela que le groupe me semble vraiment Punk. L’aspect binaire de certaines rythmiques et le son crû associé vont aussi dans ce sens. Le chant est aussi malsain que celui d’un Steve Austin plus déchaîné que jamais. Et Steve Austin prête effectivement certains de ses talents de mélomanes… Bien que court (à peine deux minutes et dix-sept secondes), le tout dernier titre «007 (ce fa na’ pippa)» nous semble alors puissant, explosif et jouissif… Un autre argument (de force) de vente que l’on pourrait dès lors énoncer : «Un album qui aurait pu figurer dans le catalogue de Deathwish». Car il aurait pu être produit par Kurt Ballou lui-même !!


Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 14097