THE OATH - Self-Destructed (Code666/Season Of Mist) - 25/02/2011 @ 08h43
Discrètement, les Lyonnais de THE OATH continuent leur petit bonhomme de chemin. Pas si discrètement que ça quand même, vu que Self-Destructed (troisième album longue durée du quintette) est le second album à sortir chez l’écurie Code666. Ecurie pourtant friande de projets plus expérimentaux, car THE OATH s’avère être un combo de Black tout à fait classique bien que très convaincant.
4, le précédent effort du groupe, était un très bon album de Black Sympho à la DIMMU BORGIR, sans surprise mais plutôt efficace avec quelques passages terribles. Mais THE OATH ne se contente pas de continuer à s’inspirer des plus grands et évolue avec Self-Destructed. Moins sympho, plus mélodique, THE OATH se rapproche désormais plus d’un OLD MAN’S CHILD, mais avec une approche un tantinet plus personnelle.
Sur ce disque, la musique de THE OATH est donc essentiellement basée sur les riffs, qui alternent entre assauts thrashy typiques et leads mélodiques qui sont ici très présents, et parfois un peu trop, donnant à l’album un aspect trop linéaire par manque de variété dans ces parties. Mais sinon le Black mélodique de THE OATH est ici rondement mené, avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme, et bien qu’il soit assez « classique » dans la forme, Self-Destructed s’avère être un très bon album. Quelques morceaux font leur petit effet, comme "Embraced" avec un départ quasi-prog (!) et des passages entraînants, "Only" avec des riffs incisifs donnant envie de taper du pied et des mélodies superbes, "Impossible Cure" très épique, ou encore le plutôt agressif et direct "White Fields". Tout n’est pas rose pour autant et certains morceaux sont un peu plus convenus, comme "Alone I Roam" ou le final "I Am Nothing" qui est peut-être un peu trop ambitieux du haut de ses 9 minutes (dont une outro qui se traîne en longueur).
Néanmoins, le groupe qui maîtrise désormais la forme fait aussi preuve d’initiative sur le fond. Le côté mélodique plus travaillé fonctionne très bien, surtout au niveau des solos (au sein de "End of the Lines", "Embraced" et "I Am Nothing" notamment). Les passages sympho sont plus discrets mais du coup, parfaitement intégrés, tout comme les quelques interventions de chant clair qui passent plutôt bien ("Watch Me Bleed"). Les vocaux plus axés death sont très convaincants, bien que ça ne soit pas le point fort de Self-Destructed (ils manquent un peu de variété et sont assez sous-mixés). Rien à redire sur l’exécution instrumentale (hormis certains blasts qui sont parfois de trop), et sur la production nickel-chromium à nouveau réalisée chez Kristian « Kohle » (ANOTHER PERFECT DAY). Il manque encore un petit quelque chose pour faire décoller le tout, mais dans l’ensemble THE OATH est vraiment sur une pente ascendante.
Sans véritable surprise, Self-Destructed est donc un bien bon album de Black mélodique, sans prétention mais suffisamment convaincant pour retenir l’attention. THE OATH doit encore un peu plus varier son propos, mais les influences sont ici digérées et le groupe semble avoir un potentiel intéressant pour nous présenter quelque chose de grandiose. A suivre…
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
4, le précédent effort du groupe, était un très bon album de Black Sympho à la DIMMU BORGIR, sans surprise mais plutôt efficace avec quelques passages terribles. Mais THE OATH ne se contente pas de continuer à s’inspirer des plus grands et évolue avec Self-Destructed. Moins sympho, plus mélodique, THE OATH se rapproche désormais plus d’un OLD MAN’S CHILD, mais avec une approche un tantinet plus personnelle.
Sur ce disque, la musique de THE OATH est donc essentiellement basée sur les riffs, qui alternent entre assauts thrashy typiques et leads mélodiques qui sont ici très présents, et parfois un peu trop, donnant à l’album un aspect trop linéaire par manque de variété dans ces parties. Mais sinon le Black mélodique de THE OATH est ici rondement mené, avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme, et bien qu’il soit assez « classique » dans la forme, Self-Destructed s’avère être un très bon album. Quelques morceaux font leur petit effet, comme "Embraced" avec un départ quasi-prog (!) et des passages entraînants, "Only" avec des riffs incisifs donnant envie de taper du pied et des mélodies superbes, "Impossible Cure" très épique, ou encore le plutôt agressif et direct "White Fields". Tout n’est pas rose pour autant et certains morceaux sont un peu plus convenus, comme "Alone I Roam" ou le final "I Am Nothing" qui est peut-être un peu trop ambitieux du haut de ses 9 minutes (dont une outro qui se traîne en longueur).
Néanmoins, le groupe qui maîtrise désormais la forme fait aussi preuve d’initiative sur le fond. Le côté mélodique plus travaillé fonctionne très bien, surtout au niveau des solos (au sein de "End of the Lines", "Embraced" et "I Am Nothing" notamment). Les passages sympho sont plus discrets mais du coup, parfaitement intégrés, tout comme les quelques interventions de chant clair qui passent plutôt bien ("Watch Me Bleed"). Les vocaux plus axés death sont très convaincants, bien que ça ne soit pas le point fort de Self-Destructed (ils manquent un peu de variété et sont assez sous-mixés). Rien à redire sur l’exécution instrumentale (hormis certains blasts qui sont parfois de trop), et sur la production nickel-chromium à nouveau réalisée chez Kristian « Kohle » (ANOTHER PERFECT DAY). Il manque encore un petit quelque chose pour faire décoller le tout, mais dans l’ensemble THE OATH est vraiment sur une pente ascendante.
Sans véritable surprise, Self-Destructed est donc un bien bon album de Black mélodique, sans prétention mais suffisamment convaincant pour retenir l’attention. THE OATH doit encore un peu plus varier son propos, mais les influences sont ici digérées et le groupe semble avoir un potentiel intéressant pour nous présenter quelque chose de grandiose. A suivre…
Rédigé par : ZeSnake | 14/20 | Nb de lectures : 13201