Attention, OVNI !!! Si votre style de musique de prédilection vous donne de temps à autre l’impression de tourner en rond et l’envie d’aller voir ailleurs, autorisez-vous une petite escapade en compagnie de The Mars Volta.. Ce duo américain, Omar A Rodriguez-lopez et Cedric Bixler Zavala, 2 ex membres de At The Drive, a toutes les chances de bousculer vos croyances au delà de ce que vous pouvez imaginer. Historiquement, Frances The Mute fait suite à De-loused In The Comatorium sorti en 2003 qui était déjà considéré comme le disque fondateur d’un style indéfinissable. En effet, décrire la musique de ces 2 zigues même en 10 lignes est proprement impensable. Il y tant d’influences évidentes ou sous jacentes, d’hommages déguisés ou assumés, de renvois suggérés ou ciblés, le tout avec un brio et un culot hors normes que le plus simple est que vous fassiez l’effort de vous procurer leurs disques et de faire l’expérience par vous-mêmes. Ce que je puis vous en dire, c’est que l’expérience en question vous fera faire le grand écart entre Led Zeppelin, Franck Zappa, King Crimson et…le Buena Vista Social Club, rien de moins ! Ou, quand Robert Plant s’acoquine avec Compay Secundo ! Progressif ? Rock ? Jazz ? Fusion ? Peut-être, peut-être pas, mais sincèrement, on s’en fout ! Là n’est pas le problème. Comme dirait Fox, La Vérité est ailleurs. Quelque part entre ces riffs bétons, ces délires ubuesques, ces textes sombres mais expressifs, poétiques, son chant tantôt en anglais, tantôt en espagnol ou les 2 simultanément, ces cuivres latinos, ces séquences planantes à la Tangerine Dream ou Floydesques, ou énervées, son jazz rock déluré, ses chansons pop et autres styles non exhaustifs. Car ce qui fait l’originalité et la force de la musique de The Mars Volta c’est qu’elle repousse sans cesse les limites, ne se fixe aucunes barrières, frontières, ne s’impose ni quotas ni formats, se moque des genres et se joue des étiquettes. Mais plus important et essentiel, elle n’oublie pas de nous émouvoir, de nous surprendre, nous déranger, voire de nous malmener et finalement de nous combler. Donc, et j’y reviens, faut-il appeler ça « progressif du 21 siècle » à cause du format étiré de ses compositions, de ses brusques changements de rythmes ou d’ambiances ou « art-punk » en raison d’une certaine violence explosive comme je l’ai lu quelque part ? (Les récupérations vont bon train, vous pensez !) Ou bien encore, « fourre-tout opportuniste et déjanté » ? Il est peut être encore trop tôt pour le dire et de toute façon, chacun se fera sa propre opinion. Mais inclassable parce que ne ressemblant à rien de connu, fraîche et indispensable, oui, la musique des Américains l’est, je n’en doute pas une seconde! Au fait, The Mars Volta est un vrai groupe avec, réunis autour des 2 leaders, une pléiade de musiciens de haute volée. Enfin, je ne terminerai pas sans évoquer un détail cocasse sur lequel je ne pouvais me taire : « France The Mutes est un disque UNIVERSAALEE ! ». On en rirait presque…


Rédigé par : Karadok | Indispensable !/ | Nb de lectures : 12952