THE LUST - Decomposition Deluxe (Worldlessness) - 18/04/2012 @ 08h09
Souvent, on nous reproche de ne pas mettre assez en évidence le style pratiqué par les groupes chroniqués, quitte à nous demander de mettre d’office une étiquette ou une petite ligne « genre » quelque part. Mais parfois, y’aurait pas franchement besoin de cet artifice. « C’est quel genre, WTF? T’as bien regardé la pochette ? ». Et dans ce cas, la pochette du cinquième album du groupe russe THE LUST est parlante : c’est de l’ultraguttural slammoshing brutal death. Les fans du genre, allez tout de suite écouter sur mySpace le medley de l'album sans continuer à lire la chronique, ça va vous plaire à coup sûr.
Euh ouais mais non en fait.
Ce groupe de Saint-Pétersbourg existant depuis 2004 pratique en réalité du Metal à chanteuse. Oui c’était dur à deviner et quand on reçoit le CD on se dit que soit Greg s’est gouré, soit que c’est moi qui me suis gouré de groupe quand j’ai écouté le mySpace la première fois. D’ailleurs l’impression que j’avais eue c’est que THE LUST faisait du KATATONIA à chanteuse : il n’en est rien non plus. Ce quintette russe sait d’ailleurs tromper son monde. Après une intro "Visit of Mr. Nobody" aux accents « musique électronique moderne », "It’s" présente un mélodeath assez old-school sentant bon les premiers IN FLAMES et DARK TRANQUILLITY, chant éraillé et son un peu vieillot à l’appui. Mais encore une fois, ce sentiment est balayé au fil de l’album. Decomposition Deluxe, c’est juste du Metal gothique à chanteuse, avec des riffs mélodeath, et des claviers plutôt discrets, mixés tout au fond, ne créant absolument pas d’ambiance. Dès "Nebula" l’intérêt pour ce Metal mainstream vu et revu baisse drastiquement au fil des morceaux, malgré quelques passages sympa on est loin de la classe de certaines formations mêlant chants féminins, chant masculin « harsh » et riffs percutants, TRAIL OF TEARS et TRISTANIA en tête. Les mélodies sont désespérément convenues et la prod accuse facilement 10 ans de retard. Seules les cavalcades rythmiques typiquement mélodeath retiennent l’attention. De plus, la chanteuse Mirla a une voix vraiment anecdotique, proche de celle de la première chanteuse d’AUTUMN mais en encore moins bien (diantre…).
THE LUST peut surprendre par sa longévité dans un style très limité, mais ce Decomposition Deluxe ne m’a pas donné envie de m’intéresser aux précédents opus de cette formation loin d’être d’envergure. Un condensé de tous les groupes « à chanteuse et à riffs et vocaux prétendument velus » sans grand intérêt, malgré les grattes mélodeath old-school assez plaisantes dans l’ensemble et les quelques incursions électroniques (comme le début de "Ever" qui sonne presque comme du DIABLERIE !). Pour ne pas froisser les Russes fréquentant ce site, je ne dirai pas que c’est du « Metal gothique au rabais donc version russe », mais je n’en pense pas moins. Quitte à avoir une pochette ragoûtante entre les mains et une voix féminine, préférez un disque de Slam Death expérimental à chanteuse (ça doit bien exister !).
La personne qui a fait le "à classer avec" n'a pas lu la chronique en entier, je sens... ;)
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Euh ouais mais non en fait.
Ce groupe de Saint-Pétersbourg existant depuis 2004 pratique en réalité du Metal à chanteuse. Oui c’était dur à deviner et quand on reçoit le CD on se dit que soit Greg s’est gouré, soit que c’est moi qui me suis gouré de groupe quand j’ai écouté le mySpace la première fois. D’ailleurs l’impression que j’avais eue c’est que THE LUST faisait du KATATONIA à chanteuse : il n’en est rien non plus. Ce quintette russe sait d’ailleurs tromper son monde. Après une intro "Visit of Mr. Nobody" aux accents « musique électronique moderne », "It’s" présente un mélodeath assez old-school sentant bon les premiers IN FLAMES et DARK TRANQUILLITY, chant éraillé et son un peu vieillot à l’appui. Mais encore une fois, ce sentiment est balayé au fil de l’album. Decomposition Deluxe, c’est juste du Metal gothique à chanteuse, avec des riffs mélodeath, et des claviers plutôt discrets, mixés tout au fond, ne créant absolument pas d’ambiance. Dès "Nebula" l’intérêt pour ce Metal mainstream vu et revu baisse drastiquement au fil des morceaux, malgré quelques passages sympa on est loin de la classe de certaines formations mêlant chants féminins, chant masculin « harsh » et riffs percutants, TRAIL OF TEARS et TRISTANIA en tête. Les mélodies sont désespérément convenues et la prod accuse facilement 10 ans de retard. Seules les cavalcades rythmiques typiquement mélodeath retiennent l’attention. De plus, la chanteuse Mirla a une voix vraiment anecdotique, proche de celle de la première chanteuse d’AUTUMN mais en encore moins bien (diantre…).
THE LUST peut surprendre par sa longévité dans un style très limité, mais ce Decomposition Deluxe ne m’a pas donné envie de m’intéresser aux précédents opus de cette formation loin d’être d’envergure. Un condensé de tous les groupes « à chanteuse et à riffs et vocaux prétendument velus » sans grand intérêt, malgré les grattes mélodeath old-school assez plaisantes dans l’ensemble et les quelques incursions électroniques (comme le début de "Ever" qui sonne presque comme du DIABLERIE !). Pour ne pas froisser les Russes fréquentant ce site, je ne dirai pas que c’est du « Metal gothique au rabais donc version russe », mais je n’en pense pas moins. Quitte à avoir une pochette ragoûtante entre les mains et une voix féminine, préférez un disque de Slam Death expérimental à chanteuse (ça doit bien exister !).
Rédigé par : ZeSnake | 10/20 | Nb de lectures : 11833