THE LEVITATION HEX - The Levitation Hex (Quadrum) - 11/12/2012 @ 07h59
Existant depuis 2010, le nom de THE LEVITATION HEX ne doit peut-être pas évoquer grand-chose pour vous. Mais si je cite le groupe ALCHEMIST, peut-être que ça va vous parler un peu plus. Et donc voilà, si l’on veut faire d’emblée un raccourci facile, THE LEVITATION HEX est le nouveau nom d’ALCHEMIST. Le groupe australien, qui avait su faire parler de lui avec son Metal progressif très personnel, sorte de KILLING JOKE période Pandemonium en moins Indus et en poil plus psychédélique, a malheureusement splitté quelques temps après la sortie de leur dernier (et fantastique) album, Tripsis (2007), qui était sorti chez Relapse. Le frontman de feu-ALCHEMIST, Adam Agius, a alors fondé en 2010 THE LEVITATION HEX avec des membres d’ALARUM et AEON OF HORUS. Au niveau du line-up, il n’y a donc qu’un quart d’ALCHEMIST mais au niveau musical, il ne fait aucun doute que THE LEVITATION HEX c’est quasiment du 100% ALCHEMIST, ce qui réjouira les fans meurtris par le split de ces derniers.
Exit Relapse, THE LEVITATION HEX a choisi pour son premier album de repartir dans l’univers de l’autoproduction par le biais de sa propre structure, Quadrum Records. Une remise à zéro pour un univers musical pourtant dans la lignée directe de l’ex-projet d’Adam Agius. Nous sommes toujours en présence de ce Metal progressif assez personnel aux ambiances léchées parfois mystiques, accompagné de la voix d’Adam toujours très proche des vocaux les plus arrachés de Jaz Coleman (KILLING JOKE), ce qui faisait déjà la particularité d’ALCHEMIST. Pour autant, il y a quelques petites évolutions, même si la filiation à ALCHEMIST est d’une évidence rare et ce dès la première écoute. Ce qui frappe, c’est que l’ensemble est plus « Metal », le psychédélisme étant majoritairement laissé aux breaks ou intros (cf. le début bien perché de "Dream Deficit"). Les grattes se font plus tranchantes, même si l’équilibre avec les mélodies et les divers travaux sur les ambiances est toujours assuré. On note d’ailleurs l’accompagnement vocal d’Adam (qui s’autorise d’ailleurs sur cet album quelques chants clairs, toujours marqués de l’empreinte de Coleman) par Mark Palfreyman, chanteur d’ALARUM qui nous abreuve ici et là d’un chant Hardcore bien intégré, seule réelle nouveauté que propose THE LEVITATION HEX. Dommage que la prod manque de puissance et nous balance un son de guitare un peu trop sec à mon goût (surtout les rythmiques), le seul gros défaut de The Levitation Hex à mon avis. Mais ce son plus organique convient finalement assez bien à l’aspect plus « Metal » et direct de THE LEVITATION HEX.
9 morceaux pour 47 minutes d’« Adam Agius Metal » sont alors au programme de The Levitation Hex. Un album qui commence très bien avec "The Longest Path Possible" qui nous plonge tout de suite dans l’ambiance toujours si particulière des australiens, plaisir prolongé par les excellents "Manipuliar" et "Scratch A Life, Find A Thief" aux riffs accrocheurs et aux mélodies mystiques toujours aussi prenantes. La suite de The Levitation Hex ne baisse pas en intérêt, et les incursions de passages très atmosphériques font progressivement leur entrée en jeu (comme l’intro de l’incisif "Depressedemic"). Pourtant, un petit train-train s’installe vite, la faute à des morceaux manquant peut-être d’un peu de personnalité, rendant alors The Levitation Hex un chouïa linéaire. Il y a même, et hélas, quelques passages à vide comme "Internal Chatter" qui est un peu mou (malgré quelques incursions de sonorités expérimentales), le début lumineux de "Breaking Point" qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore le final "Dream Deficit" un peu poussif. On retiendra tout de même le tube "A Breathing Aparatus" et l’efficace "Flirting With Schizophrenia", et il faut de toute manière avouer que dans sa globalité l’album tient au minimum la route, grâce aux talents des musiciens et au style de Metal toujours original pratiqué par les Australiens.
Nouveau nom, nouveaux camarades de jeu, Adam Agius prend avec The Levitation Hex un nouveau départ, même si le style de THE LEVITATION HEX reprend à la lettre toutes les bases musicales posées par ALCHEMIST. Tout n’est donc pas encore au point et le groupe doit améliorer quelques choses, mieux façonner son aspect plus « Metal », pour pondre à nouveau un album parfaitement ficelé. Et à titre personnel, je n’ai pas l’impression que ce nouveau projet soit contraint de trouver une personnalité propre par rapport à ALCHEMIST, après tout le groupe a splitté alors qu’il était en pleine bourre, laissant un goût d’inachevé même si je trouve que Tripsis était un quasi chef-d’œuvre (ce qui n’était pas le cas de tout le monde, certains trouvant Organasm ou Austral Alien plus à leur goût). Et donc, il faut tout simplement avouer que The Levitation Hex est un peu moins bien que les derniers travaux d’ALCHEMIST. Je regrette donc le côté tubesque de Tripsis qui n’est pas présent ici, mais cela fait toujours plaisir d’entendre de nouvelles compos d’Adam, et surtout il est bon de constater que le style n’est pas mort. Si vous attendiez un nouveau ALCHEMIST, le voilà, mais il faudra attendre le prochain album pour que THE LEVITATION HEX espère retrouver le niveau de son projet « père ».
Ha oui j'y ai jeté une oreille, la ressemblance avec le précédent groupe d'Adam Agius m'a frappé évidemment, mais il faut que j'y revienne pour de bon.
RBD Membre enregistré
Posté le: 17/03/2013 à 17h42 - (106556)
L'essentiel est bien dit par la chronique. L'avenir dira si cet album, très conforme au style traditionnel du premier groupe d'Agius (qui aurait effectivement cent fois mérité de continuer), est simplement un disque de transition le temps de trouver ses marques pour évoluer peut-être vers autre chose.
Mais je pressens plutôt que la lévitation se maintiendra dans ce même style de Metal Pink Floydien, dépourvu toutefois des références cosmiques qui faisaient une partie de l'identité d'Alchemist.
On peut reprocher à l'album quelques longueurs et les traces d'usure du style, déjà sensibles sur "Tripsis", qui justifient une notation un peu sévère qu'il faut comprendre dans le contexte. Car ça se laisse largement écouter.
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Exit Relapse, THE LEVITATION HEX a choisi pour son premier album de repartir dans l’univers de l’autoproduction par le biais de sa propre structure, Quadrum Records. Une remise à zéro pour un univers musical pourtant dans la lignée directe de l’ex-projet d’Adam Agius. Nous sommes toujours en présence de ce Metal progressif assez personnel aux ambiances léchées parfois mystiques, accompagné de la voix d’Adam toujours très proche des vocaux les plus arrachés de Jaz Coleman (KILLING JOKE), ce qui faisait déjà la particularité d’ALCHEMIST. Pour autant, il y a quelques petites évolutions, même si la filiation à ALCHEMIST est d’une évidence rare et ce dès la première écoute. Ce qui frappe, c’est que l’ensemble est plus « Metal », le psychédélisme étant majoritairement laissé aux breaks ou intros (cf. le début bien perché de "Dream Deficit"). Les grattes se font plus tranchantes, même si l’équilibre avec les mélodies et les divers travaux sur les ambiances est toujours assuré. On note d’ailleurs l’accompagnement vocal d’Adam (qui s’autorise d’ailleurs sur cet album quelques chants clairs, toujours marqués de l’empreinte de Coleman) par Mark Palfreyman, chanteur d’ALARUM qui nous abreuve ici et là d’un chant Hardcore bien intégré, seule réelle nouveauté que propose THE LEVITATION HEX. Dommage que la prod manque de puissance et nous balance un son de guitare un peu trop sec à mon goût (surtout les rythmiques), le seul gros défaut de The Levitation Hex à mon avis. Mais ce son plus organique convient finalement assez bien à l’aspect plus « Metal » et direct de THE LEVITATION HEX.
9 morceaux pour 47 minutes d’« Adam Agius Metal » sont alors au programme de The Levitation Hex. Un album qui commence très bien avec "The Longest Path Possible" qui nous plonge tout de suite dans l’ambiance toujours si particulière des australiens, plaisir prolongé par les excellents "Manipuliar" et "Scratch A Life, Find A Thief" aux riffs accrocheurs et aux mélodies mystiques toujours aussi prenantes. La suite de The Levitation Hex ne baisse pas en intérêt, et les incursions de passages très atmosphériques font progressivement leur entrée en jeu (comme l’intro de l’incisif "Depressedemic"). Pourtant, un petit train-train s’installe vite, la faute à des morceaux manquant peut-être d’un peu de personnalité, rendant alors The Levitation Hex un chouïa linéaire. Il y a même, et hélas, quelques passages à vide comme "Internal Chatter" qui est un peu mou (malgré quelques incursions de sonorités expérimentales), le début lumineux de "Breaking Point" qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore le final "Dream Deficit" un peu poussif. On retiendra tout de même le tube "A Breathing Aparatus" et l’efficace "Flirting With Schizophrenia", et il faut de toute manière avouer que dans sa globalité l’album tient au minimum la route, grâce aux talents des musiciens et au style de Metal toujours original pratiqué par les Australiens.
Nouveau nom, nouveaux camarades de jeu, Adam Agius prend avec The Levitation Hex un nouveau départ, même si le style de THE LEVITATION HEX reprend à la lettre toutes les bases musicales posées par ALCHEMIST. Tout n’est donc pas encore au point et le groupe doit améliorer quelques choses, mieux façonner son aspect plus « Metal », pour pondre à nouveau un album parfaitement ficelé. Et à titre personnel, je n’ai pas l’impression que ce nouveau projet soit contraint de trouver une personnalité propre par rapport à ALCHEMIST, après tout le groupe a splitté alors qu’il était en pleine bourre, laissant un goût d’inachevé même si je trouve que Tripsis était un quasi chef-d’œuvre (ce qui n’était pas le cas de tout le monde, certains trouvant Organasm ou Austral Alien plus à leur goût). Et donc, il faut tout simplement avouer que The Levitation Hex est un peu moins bien que les derniers travaux d’ALCHEMIST. Je regrette donc le côté tubesque de Tripsis qui n’est pas présent ici, mais cela fait toujours plaisir d’entendre de nouvelles compos d’Adam, et surtout il est bon de constater que le style n’est pas mort. Si vous attendiez un nouveau ALCHEMIST, le voilà, mais il faudra attendre le prochain album pour que THE LEVITATION HEX espère retrouver le niveau de son projet « père ».
Rédigé par : ZeSnake | 14.75/20 | Nb de lectures : 11863