THE LAST TWILIGHT - La Octava Copa de Ira (Drakkar) - 23/04/2012 @ 10h05
Bon, j’avoue, j’ai triché, le titre complet de cet album est "La Octava Copa de Ira (Postración definitiva ante la triunfal marcha de los setenta y dos Espíritus Impuros)". Vous l’aurez compris, THE LAST TWILIGHT vient du Royaume d’Espagne. Et comme je ne baragouine pas un mot d’espingouin à part “Una cerveza por favor, hiero de puta”, je vous laisserai chercher sur votre logiciel de traduction préféré la traduction du titre. Sachez seulement qu’il s’agit d’un sujet sombre et malfaisant, annonçant une musique elle-même loin d’un flamenco local. Formé en 2003, THE LAST TWILIGHT s’est fait les armes sur quelques démos, EP et autres splits (avec PROFUNDIS TENEBRARUM) avant de sortir ce premier album en toute fin d’année dernière sur le label français bien connu des amateurs, Drakkar.
Au programme ? du black metal pur et dur, avec une petite tendance death dans certains riffs et dans les ambiances morbides. Pour le premier titre, j’ai tout de suite pensé à ARCHGOAT, en moins étouffé. Heureusement, l’influence se dilue fortement par la suite, lorgnant plus vers le suédois brutal. On note clairement deux moitiés dans l’album. Les trois premiers titres sont les plus virulents, étouffants dans le mix, avec principalement de la double, et des riffs tranchants et rapides. Le chanteur déclame ses litanies assez rapidement, et le parti est l’agression de l’auditeur. Cette partie est assez plaisante, on se prend l’assaut sans intro et sans avoir le temps de réagir.
Le quatrième morceau, qui marque le début de la seconde partie du disque, la plus longue, est en fait un interlude ambient. A partir de là, les morceaux se font plus rampants, plus variés. Ils serpentent plus vers un résultat un peu plus glauque, mais moins direct, et surtout moins efficace. Un peu comme quand la Wehrmacht a envahi la Belgique. OK, les Belges sont soumis, mais tout le monde s’en fout. En témoigne le sixième morceau, "Death & Descent", et son riff répétitif qui fait retomber la purée rapidement. L’aspect religieux du septième titre ("The Grand Evil Conjuration") apporte également une ambiance plus subtile. Bon, je parle d’efficacité en berne et de subtilité, mais n’allez pas croire que THE LAST TWILIGHT n’arrive à bander que 15 minutes. Les titres de la deuxième partie ont également leur lot de passages brutaux et rentre-dedans, mais globalement, c’est l’ambiance qui l’emporte.
Sauf qu’on sent le groupe un peu plus à l’aise dans l’agression que dans la fourberie. J’ai nettement préféré les passages de sauvagerie, où on sent que le groupe sait où il va, que les passages plus rampants, qui finalement ne sont pas très marécageux et assez peu inquiétants. Ce "Octava Copa de Ira" est donc en demi-teinte, balancé entre un black metal furieux et un black metal plus mid-tempo, mais moins maîtrisé. Mais qui reste une découverte intéressante, et un groupe à surveiller du coin de l’oreille dans le futur. Et gros plus pour la pochette, blasphématoire comme j’aime.
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Au programme ? du black metal pur et dur, avec une petite tendance death dans certains riffs et dans les ambiances morbides. Pour le premier titre, j’ai tout de suite pensé à ARCHGOAT, en moins étouffé. Heureusement, l’influence se dilue fortement par la suite, lorgnant plus vers le suédois brutal. On note clairement deux moitiés dans l’album. Les trois premiers titres sont les plus virulents, étouffants dans le mix, avec principalement de la double, et des riffs tranchants et rapides. Le chanteur déclame ses litanies assez rapidement, et le parti est l’agression de l’auditeur. Cette partie est assez plaisante, on se prend l’assaut sans intro et sans avoir le temps de réagir.
Le quatrième morceau, qui marque le début de la seconde partie du disque, la plus longue, est en fait un interlude ambient. A partir de là, les morceaux se font plus rampants, plus variés. Ils serpentent plus vers un résultat un peu plus glauque, mais moins direct, et surtout moins efficace. Un peu comme quand la Wehrmacht a envahi la Belgique. OK, les Belges sont soumis, mais tout le monde s’en fout. En témoigne le sixième morceau, "Death & Descent", et son riff répétitif qui fait retomber la purée rapidement. L’aspect religieux du septième titre ("The Grand Evil Conjuration") apporte également une ambiance plus subtile. Bon, je parle d’efficacité en berne et de subtilité, mais n’allez pas croire que THE LAST TWILIGHT n’arrive à bander que 15 minutes. Les titres de la deuxième partie ont également leur lot de passages brutaux et rentre-dedans, mais globalement, c’est l’ambiance qui l’emporte.
Sauf qu’on sent le groupe un peu plus à l’aise dans l’agression que dans la fourberie. J’ai nettement préféré les passages de sauvagerie, où on sent que le groupe sait où il va, que les passages plus rampants, qui finalement ne sont pas très marécageux et assez peu inquiétants. Ce "Octava Copa de Ira" est donc en demi-teinte, balancé entre un black metal furieux et un black metal plus mid-tempo, mais moins maîtrisé. Mais qui reste une découverte intéressante, et un groupe à surveiller du coin de l’oreille dans le futur. Et gros plus pour la pochette, blasphématoire comme j’aime.
Rédigé par : Skay | 13/20 | Nb de lectures : 12049