THE KING'S BAND est un one man band uniquement composé de Mister Karlage King.
Principalement influencé (selon ses propres mots) par le Hair Metal des années 80's, le bonhomme à enregistré ici son premier album avec quelques copains musiciens qui sont venus lui prêter main forte.
Mais comme ces derniers ont apparemment le défaut de pas être toujours disponibles, le père Karlage a été obligé de se la jouer solo en mettant temporairement 52 titres déjà composés mais pas encore arrangés et enregistré en attente...je sais, "Dousseur de vivre" n'est pas loin.
Cependant, le bougre n'a pas laissé toutes ses cartouches au vestiaire puisqu'il à jugé suffisant son nombre de chansons "terminées" pour en faire un album.

Passons très vite sur la cover hideuse pour nous attarder un peu plus sur l'intérieur du livret. Sur un fond de drapeau américain version Photoshop du pauvre, on découvre les musiciens accompagnant le fier Karalage qui, pas avare de son corps, pose torse poil. En plus d'être d'une blancheur cadavérique, le bougre affiche quelques vieux stigmates d'un bronzage agricole...tenace.
Déjà bancale à la base, l'idée du visuel imaginé par le chanteur est torpillée par un manque de moyen plus que flagrant.
Il aurait certainement gagné à jouer sur le tableau de la sobriété, mais ce n'est apparemment pas le style de la maison....comme on le découvre hélas, à l'écoute de cet album.

La première chose qui déçoit c'est le son. La batterie sonne tellement mal qu on jurerait entendre une boîte a rythme de mauvaise qualité. Avec un son pareil, même Terry bozzio ne grooverait pas.
Heureusement que le son de la Guitare sauve les meubles et que la voix mixée très en avant permet de ne pas focaliser sur la rythmique.
Au niveau du chant justement, Karlage chante juste et en bon fan de GNR, il se la joue Axl en imitant son timbre nasillard et en tenant la note en fin de morceau.
L'influence du bandanné cyclothymique est tellement manifeste qu'a certains moments elle en devient un peu gênante.
Et pour couronner le tout, le physique " sec" de Karlage et son look "cheveu long, cuir, Ray ban" ne le distance pas vraiment de son idole. Hélas, ces petits défauts ne sont que la partie immergée de l'iceberg...

Car c'est musicalement que le groupe est très inégal.
On passe du médiocre "Radio Hell" au tout juste passable "Gypsy night"...hélas le meilleur morceau de l'album.
Mais l'ensemble se sauverait du naufrage si Karlage n'avait pas eut la très mauvaise idée de rajouter "Trip in afterlife" à la set list.
Après une introduction au piano, débute un riff que l'on jurerait issu d'un album solo d'Ozzy Osbourne.
Alors que tout ce joli monde essaye de se mettre dans l'ambiance, le morceau s'arrête après un premier solo laborieux...très limite niveau placement rythmique et justesse.
Assez irrité par ce délicat passage, l'impensable se produit et le guitariste s'offre une escapade en solo à la manière d'un Slash ou d' un Angus Young.
Le résultat est épouvantable et le pauvre six cordiste se gaufre en jouant d'une manière dégueulasse des plans qui ne sont absolument pas à son niveau.
Je n'ai pas l'habitude de mettre des bâches mais ici, c'est vraiment pas possible. Les solos de cet album ne sont pas tous aussi affreux rassurez vous...mais après ça, il faut en vouloir pour continuer à jouer le disque...surtout quand tu as des titres comme "Death or Glory" qui t'attendent derrière.

Difficile donc de retenir le positif de cet album tant on est éprouvé par les épouvantables moments qui le jalonnent. Dur, dur...


Rédigé par : Pamalach | 7/20 | Nb de lectures : 11620