Alveran Records, le petit label allemand qui monte ( Evergreen Terrace, Shattered Realms, Maroon…) nous propose aujourd’hui de découvrir The Judas Cradle, un groupe originaire de l’Alabama.
Cet album est leur deuxième réalisation après un premier EP astucieusement nommé « Where Child Actors go to Die » et surf ouvertement sur la vague « Heavy-MetalCore » qui ravage les Etats-Unis et qu’on sent arriver très fort ici en France.
A n’en pas douter, The Judas Cradle n’est pas un groupe qui va révolutionner la scène. S’affichant clairement en suiveurs, leurs membres n’hésitent pas à citer Bleeding Through dans leurs influences directes. On pourrait donc se dire qu’on se trouve en face d’une nouvelle génération d’influence et que la copie de la copie aura un rendu bien pâle, eh bien The Judas Cradle n’est pas le groupe qui nous donnera tort. En effet, les poncifs du styles sont poussés au maximum comme pour un exercice de style encadré de contraintes académiques qui accablent toute tentative de créativité.
Doté pourtant d’une production très soignée, d’un Artwork soigné et d’une rigueur au niveau de l’exécution certainement facilitée par la répétition systématique de plan génériques, « Too Bad They're All Dead » a des chances de plaire au public visé qui n’a pas accès aux références suédoises des représentants de la nouvelle scène.
Il est toutefois fortement à craindre que ce genre de production finisse par étouffer le marché, et le raz de marée risque d’être d’autant plus fort en France que si ces productions qui nous arrivent d’Allemagne ont un taux de pénétration encore confidentiel, l’écurie Thurskill qui vient d’être signée chez RoadRunner n’hésitera pas à noyer la concurrence et peut-être malheureusement une scène Européenne balbutiante.
On notera toutefois un second degré évident et une certaine honnêteté du groupe qui n’hésite pas à se moquer ouvertement d’une interview réalisée par BT (What to do When Your Van Breaks Down in Oregon) tout à fait dans le ton de l’humour « Nouvelle scène » (Nora : Nobody ever Takes Pictures of the Drummer, par exemple).
Un album agréable mais dénué d’originalité qui a le malheur d’arriver en France en même temps que l’imminent battage sur Bleeding Through, groupe que je vous invite à écouter d’une oreille attentive.


Rédigé par : Leguman | 11/20 | Nb de lectures : 8500