On parle trop peu souvent dans VS des groupes comme THE JAMES CLEAVER QUINTET ! Pratiquant ce qu'ils appellent eux-mêmes du "South Coast-Weird Core", nos sympathiques Anglais ont pour eux une patate de tous les diables et une énergie issues du bon blé des terres brulées du hardcore mélodique avec quelques bonnes graines de Post Core dedans. Ce combo a du talent, de bonnes chansons et nous présente ici un album très abouti qui s'écoute aussi facilement qu'il se retient ! Putain ça fait du bien !

"That was then, this is now" est donc le premier essai de ces cinq jeunes keupons au groove assuré et à la crête joyeuse. Car si le groupe fait penser à une sorte de partouze musicale entre IGNITE, PULLED APART BY HORSES, MR BUNGLE et N.O.F.X, ils ont pour un eux un véritable smile dans leur musique qui fait que malgré certaines de leurs attaques franchement rapides et virulentes, on a surtout envie de slammer sur ses potes plutôt que d'essayer d'ouvrir la jugulaire du premier gonze qui passe à côté.
Bien sûr, quelques morceaux sonnent un peu trop gentils et auraient mérités d'être davantage tabassé à coups de godasses avant d'être envoyé sur la track list ! Mais qu'importe ! Il y en a très peu et vous êtes pas obligés de les écouter !
Musicalement, et malgré la grosse patte Punk présente dans leur musique, on retrouve de nombreuses touches venant d'univers musicaux totalement différents.
Du déjanté et jazzy, du « British Pop », des sonorités orientales à la SOAD, des Pattoneries diverses et variées et même un orchestre de cordes vous accompagneront tout au long de ses 10 chansons.
On croise du BILLY TALENT « bien burné » sur « Eyes for Ears », des intro « à la SUICIDAL » sur « Trading Water », et même des passages qui font penser à FANTOMAS sur la fin de « Mock the WEEK » !

Piouff... j'ai pas l'habitude de citer autant de groupes dans mes chros (je trouve ça relou) mais franchement les clins d'œil sont légion et font franchement plaisir car à aucun moment on ne sent le groupe désireux de voler qui que ce soit.
Et dire qu'au départ avec « Golfing Proes, Bitches and Hoes » je me disais que TJCQ n'était qu'un groupe de punk mélodique de plus officiant uniquement dans le mid tempo de 3 minutes qui défouraillait sa race... quelle erreur !
Le dernier morceau « Lower than a Bastard » dure sept minutes et donne l'impression que les mecs de BOTCH se la jouent à la Marcel Belliveau en faisant un « Surprise/Sur prise » à RANCID.
Cet album n'a que deux véritables problèmes. Le premier concerne sa durée de vie, car c'est le genre de skeud tellement bien que tu as tendance à te repasser certaines chansons deux ou trois fois par jour... ce qui fait que tu peux vite te dégoûter si tu ne fais pas attention. Le deuxième souci viendra du fait qu'il faudra que le groupe digère encore davantage ses influences. Ils savent écrire des chansons c'est clair, il ne leur manque plus qu'on arrive à reconnaître leur patte... mais ces bâtards sont pas très loin !

En attendant la consécration, les Anglais ne se sont pas vautrés avec cet album ! Il est évident que cet album est d'un goût assez doux, mais je ne doute pas que si vous adhérez au style vous allez vraiment apprécier son écoute. Du son que diable !


Rédigé par : Pamalach | 15/20 | Nb de lectures : 11401