1976- En vrac, la fin de mon cursus scolaire et l'entrée dans le monde du travail; déjà la canicule et les J.O de Montréal. LED ZEP est à l'apogée de sa carrière et les rythmes syncopés d'Achille Last Stand malmènent mes tympans. Presence sera le dernier album que j'achèterai du groupe anglais. Les membres de Deep Purple n'en finissent pas de s'engueuler; Ian Gillian a claqué la porte et Ozzy ne va pas tarder à en faire autant avec Black Sab. Blue Oyster Cult sort un live fabuleux; Judas Priest commence à se faire un nom, Nazareth se porte bien et Kiss nous fait hurler de rire avec ses maquillages ridicules. Lenny Killmister se fait virer d'Hawkwind et fonde Motorhead. Tout ceci se mélange un peu dans ma tête aussi pardonnez-moi les erreurs de calendrier dues à mon grand age même si je ne dois pas être très loin de la vérité "historique". Pendant ce temps, Tony McPhee, leader fondateur des "Hogs" cherche à donner un nouveau souffle à son heavy blues qui tire un peu la langue. Pour ce faire, il recrute 3 musiciens de 10 ans plus jeunes que lui dont un guitariste supplémentaire. A la tête des Groundhogs depuis 1963, il entame une nouvelle tournée anglaise qui va conduire le band dans une dizaine de ville de janvier à avril. UK Live Tour 76 en est le témoignage vivant. Alors, bien sûr, The Groundhogs n'est pas le plus connu des groupes de la scène heavy blues et il n'y a rien de révolutionnaire dans la musique des Hogs dont le style est pourtant bien en phase avec son époque. Un hard boogie tenace, endiablé où la guitare bien entendu est reine. La voix de Mc Phee est l'exact copie, ben tiens justement de Lenny de Motorhead, une voix grasse, profonde qui semble tout droit sortie des pots de son Harley. Les morceaux sont plutôt longs -entre 4 et 14 minutes- et le public semble apprécier la débauche d'énergie développée par les 4 musiciens très inspirés même si le son n'est pas au top. Les bandes datent de 76 et ça s'entend. Il n'empêche que ce live restera comme un excellent témoignage d'une période où les styles n'avaient pas encore besoin d'étiquettes, où l'important était de faire de la bonne musique et de prendre son pied. Une autre époque, en somme!


Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 8235