THE GREAT DIVIDE - Tales Of Innocence And Experience (Useless Pride) - 07/09/2012 @ 07h56
Si j’étais une langue de pute je dirais ceci: « Dans la France du hardcore, vu qu’on est infoutu de créer quelque chose d’original, on se contente de délocaliser les grandes franchises américaines et de faire tout pareil mais avec une baguette, un calendos et un verre de gros rouge qui tache. Après Madball France, Suicidal Tendencies France, voici Comeback Kid France, nouvelle implantation hexagonale d’une multinationale hardcore. ». Voilà ça c’est ce que j’aurais pu dire si j’avais été un vrai connard, un branlomane végétatif ou si j’écrivais pour Télérama. Mais, comme je suis un peu sympa, je n’en ferai rien. Puis faut dire que, malgré l’évidente influence des CBK, l’album de THE GREAT DIVIDE est plutôt pas mal de sa personne et sacrément bien troussé. Enfin, les réduire à une simple décalque des seuls Canadiens serait honteusement réducteur et malhonnête.

THE GREAT DIVIDE, donc, combo parisien comptant en ses rangs un ancien de Providence, s’est vite fait une place de choix sur la scène de la capitale, pourtant encombrée jusqu’au trognon, avant de filer signer un deal chez les Toulousaings d’Useless Pride pour la sortie de ce premier (court) album, « Tales Of Innoncence And Experience ». Neuf morceaux pour vingt-trois minutes de musique, pas le temps de tergiverser ni de s’emmerder. Les gars sont allés directement à l’essentiel : l’efficacité, la mélodie, la modernité, la fraîcheur. L’album réunit toutes les qualités que l’on est en droit d’espérer et d’attendre d’une sortie de ce type. Le tempo est élevé et balance de la rythmique two-step en veux-tu en voilà. Les riffs de guitares sont catchy et possèdent une petite touche punk à roulettes parfaite pour l’été caniculaire parisien. On n’oublie pas les chœurs de boyscouts et les petits passages un peu plus durs sur « Crash » par exemple. Parce que ouais, on porte des chemises à carreaux et des jeans serrés mais, quand même, on est partant pour la bagarre.

Mis en lumière par une excellente production signée Guillaume Mauduit, le groupe déroule ses mélodies et ses lignes de chants accrocheuses. Le chant rappelle s'ailleurs lui aussi les CBK avec une petite touche d’agressivité en plus. Toutefois, on ajoutera un petit bémol pour les quelques passages en voix claires beaucoup moins réussis que la voix principale. Ce n’est pas tant les lignes de chant ou les mélodies vocales mais plutôt le timbre qui ne colle pas vraiment. Ça rend « bizarre » à défaut de terme plus précis. Je parlais un peu plus haut des chœurs bien présents et bien placés qui assure un vrai esprit « hardcore moderne » et une impression de groupe à l’album. Les titres de qualités s’enchaînent : « Break This Wall », « Never Be The Same », la qualité ne faiblit pas. Le plaisir non plus et on en prend beaucoup à l’écoute de « Tales Of Innoncence And Experience. » On a beaucoup parlé des Comeback Kid, dont la filiation est assurée jusque dans le featuring de Scott Wade, mais on peut aussi desceller une petite touche Killing The Dream ou Verse pour l’héritage "youth crew infuence" et le côté plus tristounet de certaines mélodies ou atmosphères véhiculées par l’album. Il respire la fraîcheur mais on sent malgré tout poindre une petite pointe de mélancolie ce qui n’est pas pour ma déplaire.

On signalera aussi le featuring tout en brutalité de Vithia chanteur de Rise Of The North Star, qui vient poser son organe nipponophile sur un « Our Time » pas piqué des hannetons en signant son entrée d’un « Rirpizent » caractéristique. Ça surprend au début puis au fil des écoutes on s’y fait et on finit par apprécier le morceau. « Tales Of Innoncence And Experience» remplit parfaitement son but si on n’est pas trop exigeant sur l’originalité. Un album frais, mélodique, efficace et accrocheur avec une petite pointe de muscles et de tristesse pour emballer tout ça. Sur certains titres, ils font même jeu égal avec leur modèle revendiqué. Bon, ce n’est pas du niveau de « Wake The Dead » mais c’est toujours plus recommandable que « Symptoms+Cures ».

TGD bandcamp - 136 téléchargements


Rédigé par : Seb On Fire | 14/20 | Nb de lectures : 12595




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Commentaire
Velvet Kevorkian
Membre enregistré
Posté le: 07/09/2012 à 09h16 - (103595)
Ouai, bon album d'hardcore new school à la COMEBACK KID. Il passe bien, avec de très bonne chansons, mais trop court. Le featuring avec Wade est bon mais le gaillard à un peu perdu de sa voix je trouve. Celui avec Vithia envoie là par contre et je te rejoint pour le "riprizent" :D. Bon album, pas original, mais bien.



Reflebe
Membre enregistré
Posté le: 07/09/2012 à 11h47 - (103601)
l'illustration, on la croirait tout droit sortie d'un bouquin des témoins de Jéhovah : "lorsque moutons et tigres se feront des papouilles, ce sera l’avènement du royaume de dieu sur terre. Hardcoreux et metalleux se tiendront enfin par la main marchants ensemble sur les chemins lumineux de notre seigneur". Hallelujah!

daminoux
Membre enregistré
Posté le: 07/09/2012 à 17h25 - (103611)
bon petit album ..... bien frais mais trop court..



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