THE FOETAL MIND - The Grand Contraction (Hypnotic Dirge) - 07/04/2011 @ 08h36
Il n’y a vraiment que dans notre beau pays pour voir débouler des projets à ce point différents ! Différent, The Fœtal Mind l’est ne serait-ce que par l’axiome qui préside à sa formation. A l’origine, il s’agit du dessein d’un homme seul, Lord Trowe qui se verra rejoint par Lord Vaahl qui s’occupera de la batterie et des programmations. Jusque-là rien d’anormal, mais si je vous dis que le maître à penser est guitariste et qu’il avait l’envie de se la jouer Guitar Hero ! Sur le coup, ça surprend un peu ! Un album entier quasiment instrumental oscillant entre Black et Post-Black agrémenté de quelques grammes de lourdeur ! Le Metal instrumental n’est déjà pas le genre le plus usité mais alors dans le Black… C’est comme essayer de trouver un Gonzo fleur bleue !
Après une intro ambient constituée de sonorités aquatiques et d’une montée d’infra basse plongeant l’auditeur dans un monde intra-utérin, le premier titre se lance sur de gros riffs ornementés d’arpèges. Ce "Big Crunch" dodeline entre Doom/Death et Post-Black très mélodique. De surcroît, il s’agit du seul titre où nous aurons le plaisir d’entendre des voix humaines qui alterneront growl, chant criard et chorale païenne. Oui, car si on trouve des traces de Funeral, on sent une grosse touche Folk/Pagan dans ce break.
Qui dit musique instrumental dit généralement long développement tout en progression or, ce n’est pas le cas ici. Les morceaux ne sont pas forcément longs et les structures font montre d’une certaine sobriété. On est très loin du foisonnement de plans partant dans tous les sens. Ce n’est pas non plus des formats Pop mais ça reste bien charpenté sans de trop grandes digressions même s’il va sans dire que Lord Trowe nous gratifie de quelques enluminures guitaristiques mais là aussi on fait dans le sobre et non dans l’étalage de notes à la « regarde comme j’suis trop un killer avec ma gratte ».
En dépit de ce constat, il apparaît que l’auditeur finit par planer puisque nous décelons assez souvent une orientation Post-Rock voire Shoegaze qui évoque ce que peut proposer Alcest. D’ailleurs, on relève assez rapidement que le jeu de batterie est plus Rock que Metal. En effet, aucun blast à l’horizon, vous ne trouverez que quelques accélérations à la double. En parlant de ça, le son de la caisse claire a fini par me taper légèrement sur les nerfs. En dehors de ce souci la prod est tout ce qu’il y a de correcte.
Je dois avouer avoir eu quelques sueurs quand j’ai compris qu’il s’agissait d’un périple instrumental. Je me voyais déjà subir les délires nombrilistes et masturbatoires d’un guitariste et en fait non ça reste de véritables morceaux avec des mélodies plutôt accrocheuses. Le départ nous piège assez sournoisement et on tombe dans le piège assez facilement. Peut-être même un peu trop facilement car on termine vautré dans son canapé à rêvasser à on ne sait quelles chimères. Certes, il y a eu du dépaysement mais notre attention s’est un peu faite la malle en cours de route surtout qu’on trébuche sur quelques passages un peu répétitifs ou des petites longueurs inutiles.
Au final un album assez étonnant qui se révèle très agréable. J’aurais préféré me prendre une claque mais rien que le fait d’être transporté est une réussite. Ca peut peut-être déboucher sur un OMNI assez énorme dans l’avenir.
Sacré défi les albums instrumentaux. Les vocaux permettent quand même bien meubler l'espace auditive et masque certaines répétitivités (quasi-inévitable) des enchainements.
n'empêche c'est tout de même très agréable à écouter. Et l'artwork grandeur nature sur MySpace donne un avant-gout du voyage.
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Après une intro ambient constituée de sonorités aquatiques et d’une montée d’infra basse plongeant l’auditeur dans un monde intra-utérin, le premier titre se lance sur de gros riffs ornementés d’arpèges. Ce "Big Crunch" dodeline entre Doom/Death et Post-Black très mélodique. De surcroît, il s’agit du seul titre où nous aurons le plaisir d’entendre des voix humaines qui alterneront growl, chant criard et chorale païenne. Oui, car si on trouve des traces de Funeral, on sent une grosse touche Folk/Pagan dans ce break.
Qui dit musique instrumental dit généralement long développement tout en progression or, ce n’est pas le cas ici. Les morceaux ne sont pas forcément longs et les structures font montre d’une certaine sobriété. On est très loin du foisonnement de plans partant dans tous les sens. Ce n’est pas non plus des formats Pop mais ça reste bien charpenté sans de trop grandes digressions même s’il va sans dire que Lord Trowe nous gratifie de quelques enluminures guitaristiques mais là aussi on fait dans le sobre et non dans l’étalage de notes à la « regarde comme j’suis trop un killer avec ma gratte ».
En dépit de ce constat, il apparaît que l’auditeur finit par planer puisque nous décelons assez souvent une orientation Post-Rock voire Shoegaze qui évoque ce que peut proposer Alcest. D’ailleurs, on relève assez rapidement que le jeu de batterie est plus Rock que Metal. En effet, aucun blast à l’horizon, vous ne trouverez que quelques accélérations à la double. En parlant de ça, le son de la caisse claire a fini par me taper légèrement sur les nerfs. En dehors de ce souci la prod est tout ce qu’il y a de correcte.
Je dois avouer avoir eu quelques sueurs quand j’ai compris qu’il s’agissait d’un périple instrumental. Je me voyais déjà subir les délires nombrilistes et masturbatoires d’un guitariste et en fait non ça reste de véritables morceaux avec des mélodies plutôt accrocheuses. Le départ nous piège assez sournoisement et on tombe dans le piège assez facilement. Peut-être même un peu trop facilement car on termine vautré dans son canapé à rêvasser à on ne sait quelles chimères. Certes, il y a eu du dépaysement mais notre attention s’est un peu faite la malle en cours de route surtout qu’on trébuche sur quelques passages un peu répétitifs ou des petites longueurs inutiles.
Au final un album assez étonnant qui se révèle très agréable. J’aurais préféré me prendre une claque mais rien que le fait d’être transporté est une réussite. Ca peut peut-être déboucher sur un OMNI assez énorme dans l’avenir.
Intéressant voire plus…
Rédigé par : Dark Rabbit | 13/20 | Nb de lectures : 13353