Après la tournée consécutive à leur 4ème album, ELECTRIC WIZARD voit partir de ses membres fondateurs. La fin du groupe est-elle arrivée ? C'est sans compter sans l'opiniâtreté du leader et unique membre restant, Justin Osborn, qui recrute de nouveaux musiciens. C'est donc avec l'impressionnant line up composé du batteur Justin Greaves (ex-IRON MONKEY), de la guitariste Liz Buckingham (ex-13, ex-SOURVEIN), du bassiste Rob Al-Issa et donc du guitariste chanteur Justin Osborn et sous le nom de THE ELECTRIC WIZARD que le combo revient, plus en forme que jamais.
Avec l'ajout du THE au nom du groupe, on pourrait s'attendre à un album plus pop, accessible à la manière des, THE STROKE, THE THE et autre THE MUSIC. Mais non, TEW nous sert de nouveau un album lourd, très lourd avec ce son sale et ce groove caractéristique.
Qu'on se le dise, TEW revient de chez les morts et entreprend de nous emmener dans ces cavernes sombres qu'ils ont arpentées. Des cavernes remplies de damnées pataugeant dans une épaisse fange noirâtre, étrangement collante et piquante. Certains trébuchent, d'autres tombent rapidement couverts par la mer d'immondices, exhalant ainsi un nuage vert phosphorescent. Leurs yeux vides d'espoir, ils marchent péniblement vers leur funeste destin, poussés par les flots mous et gras, portés par cette voix chargée de THC qui résonnent dans leur tête. En amont, on arrive dans une grande salle où le groupe joue, entouré par des hordes de boucs ricanant, grimaçant, fumant, sautant tandis que les enceintes vomissent ces interminables torrents noirs, riffs lents et hypnotiques qui parcourent tout l'album.
Force est de constater que les nouveaux musiciens ont parfaitement trouvé leurs marques, ce qui donne une musique monolithique, implacabe, inexorable. En un mot, THE ELECTRIC WIZARD nous a pondu un excellent album de doom qui, à l'instar de 'Dopethrone', laissera des séquelles dans les mémoires de ceux qui l'écouteront.


Rédigé par : Moisi | 18/20 | Nb de lectures : 9751