Heavy blues (voire Heavy Rhythm and Blues), voici la manière dont le groupe et son label définissent la musique du groupe... THE DUES est un trio suisse allemand formé en 2011. En 2013 sort un EP, « Pay Your dues », qui les entraîne dans une tournée avec DOLLHOUSE (rock'n' soul fever) durant laquelle ils se lient d'amitié avec Chris Winter, le guitariste-chanteur du groupe suédois. Celui-ci leur propose de produire leur premier album dont il est question aujourd'hui.

Ceux qui ont déjà écouté « Royal rendez-vous » de DOLLHOUSE le savent, le son est volontairement très, très à l'ancienne pour un résultat convaincant (Nicke Andersson était derrière les manettes). Eh bien Chris Winter propose le même type de son, granuleux voire grumeuleux pour ce disque de THE DUES et il faut dire que ça colle parfaitement à l'esprit de la musique proposée.

Les Suisses nous plongent dans un voyage au cœur des 60's et 70's avec une musique très organique. Le blues est une base mais un blues lourd et poisseux, énergique, mais le groupe puise aussi dans le rock des 70's (lui-même influencé par le blues, la boucle est bouclée).

À l'aise dans tous les tempos avec peut-être une préférence pour la lenteur, le groupe nous balade entre lourdeur et feeling. Entre blues (« Beast », « Moonshine ») et rock 70's (« Water » et son côté LED ZEPPELIN, « Silver Haze » ou encore bien évidemment la reprise de « Gimme Shelter » des ROLLING STONES), « Thief of time » est prenant de bout en bout, et respire une saine honnêteté.

La production de l'album est très particulière, de celles qu'on aime ou qu'on déteste mais elle sied au style pratiqué et personnellement j'adore... l'amateur de son dopé au OGM aura certainement les oreilles rougies mais de toute façon ce genre de disques ne devrait pas parler à son cœur habitué aux reamping.

La sincérité et l'honnêteté sont à revendre ici, la musique est intemporelle, le feeling omniprésent !

On notera que l'album sera (à la rédaction de cette chronique) disponible en CD et en vinyle.




Rédigé par : Papy Cyril | 15/20 | Nb de lectures : 7094