Un an après un premier effort (Black Roses) salué un peu partout en Europe par la critique, les Italiens de THE DOGMA tentent de renouveler leur belle performance avec A good day to die. Et il semble bien qu’avec ce nouveau disque très réussi, le groupe ait atteint son objectif.

Pas de révolution à l’horizon, juste un bon power metal mélodique lorgnant franchement vers le heavy symphonique de temps à autre, distillant sur certains titres quelques sombres ambiances. Ce dernier aspect a d’ailleurs suffi pour qu’on colle au groupe l’étiquette gothique très en vogue ces derniers temps. Pour ma part, celle-ci est loin d’être justifiée, THE DOGMA ayant plus à voir avec un groupe comme EDGUY qu’avec tout ce que le métal peut représenter comme tendances goth.

Bref, une considération somme toute assez anecdotique à partir du moment où l’on s’accorde à dire que THE DOGMA nous sort une nouvelle fois un album de qualité, se plaçant en position de sérieux challenger du style en Europe. Le combo bénéficie déjà d’un savoir-faire étonnant pour sortir ce genre de mélodies accrocheuses que tout fan de power mélodique apprécie. On peut soupçonner le groupe d’avoir également été influencé par le hard FM de la grande époque (la décennie 80, évidemment), pour ses "mélodies faciles" (le refrain de I Hate Your Love, entre autres), mais également pour l’utilisation parfois insistante des claviers.
Mais, heureusement pour les amateurs de métal pur et dur, ce qui fonctionne ici parfaitement, c’est que l’ensemble bénéficie d’un gros son où les guitares, lourdes et puissantes, sont appuyées comme il se doit par une batterie massive, n’hésitant pas à user de la double et de rythmes limite thrash par instants. Un dosage équilibré pour un résultat des plus efficaces !

Je vous parlais d’EDGUY quelques lignes plus haut, et je trouve précisément que cette comparaison revient à juste titre assez régulièrement sur ce disque In The Name Of Rock et Bitches Street en sont de bons exemples, notamment. Et puis, la voix du beau Daniele n’est pas très éloignée non plus de celle de Tobias Sammet.
Quant au côté symphonique, il est extrêmement bien illustré par quelques passages de I Hate Your Love, de She Falls On The Grave ou de Back From Hell, pour ces chœurs directement empruntés à THERION. Effet toujours garanti, bien que convenu.
Personnellement, je me serais bien passé de quelques ballades un peu trop sirupeuses à mon goût, Autumn Tears et Christine Closed Her Eyes, même si cette dernière se veut un peu plus originale puisque uniquement orchestrée par des cordes. Mais bon, il faut croire que ce genre de passage obligé est toujours de rigueur. Et puis, c’est bien connu, les métalleux sont de grands romantiques…

En bref, THE DOGMA confirme avec ce second album le potentiel qu’on avait pu déceler sur sa première réalisation l’an passé et nous sert avec A good day to die un des meilleur albums du genre sorti cette année !


Rédigé par : Sentenced | 15/20 | Nb de lectures : 9910