Voila déjà un nouvel album pour les chrétiens de Dayton qui empilent les disques. Parfois, souvent au détriment de la qualité car s’ils jouissent d’une bonne renommée et d’une fan base conséquente aux Etats-Unis, aucun de leurs albums ne fait figure de classique ou de référence dans le genre qui est le leur : le Metalcore. Normal THE DEVIL WEARS PRADA (TDWP pour les flemmards) a toujours pratiqué une musique formatée et assez lambda. Innovation n’est pas le maître mot du groupe même si on constate quelques petits changements d’orientation au fil de leurs disques mais rien de très réfléchi là dedans. La base reste la même. Du christiancore basique, pas mal exécuté mais inodore, incolore et inoffensif. Des mecs propres sur eux quoi.
Pourtant cet album commence pas mal avec « Gloom ». On l’écoute et on se dit « Tiens, un bon titre de TDWP ? Wahou tout arrive ! » Et oui tout arrive, bon y’a quand même des claviers pourris mais pour le reste c’est efficace, br00tal et mélodique en même temps. Efficace et straight to your face. Du metalcore comme on l’aime. Bon dès le titre suivant ça se gâte avec l’arrivée des traditionnelles voix claires toujours aussi niaiseuses. Mais nous y reviendrons un peu plus tard. Pour le moment, un seul morceau suffit à se rendre compte que la prod d’Adam D. de Killswitch Engage est propre, claire et lourde. Trop propre d’ailleurs. On a toujours l’impression avec ce groupe, qu’ils ont peur de se salir. D’où un son qui manque de vie et de matière. Bref ce disque sonne comme trouzemille autres disque de metalcore.
« Rumors » le titre suivant démarre sur de bonnes bases, gros riff syncopé deathcore puis un break aux claviers et le refrain en chant clair qui vient rappeler chez qui on se trouve de façon un peu trop attendue. Le reste du disque est de la même eau, les titres déroulent la recette avec plus ou moins de réussite. On notera quelques refrains efficaces, catchy et vraiment mélodiques. Comme quoi, quand ils s’en donnent la peine, ils sont capable de faire du travail de qualité mais souvent, tout ça tourne beaucoup trop en rond. Le morceau qui donne son titre à l’album est par exemple plutôt bien, la voix claire fait le boulot et le mix entre toutes les composantes du groupe est réussi. En contre exemple on citera « First Sight » ou l’horrible « Care More » sorte de morceau electro-pop-indus qui sonne comme du sous Korn. Putassier, gratuit et raté.
Voila, « 8 :18 » est un album de plus pour TDWP, ni plus ni moins. On trouve quelques bons passages, quelques refrains efficaces et riffs qui font le boulot mais la plupart du temps on a l’impression d’entendre quelque chose de connu, de déjà entendu en mieux ailleurs. Un disque qui plaira à ceux qui aimaient le groupe mais qui ne parlera pas à ceux qui, jusqu’ici, n’en avaient pas grand-chose à foutre. Un disque en forme de long fleuve tranquille, ça ronronne. Il me reste juste à percer le mystère du titre « 8:18 » est en fait un verset de la Bible, tiré du livre des Romains. Voilà. A l’année prochaine donc, pour un nouveau disque qui ressemblera grosso modo à celui-ci.
Je n'aurais pas mieux résumé cet album. Bien produit, quelques bonnes idées parsemées dans la galette mais globalement sans saveur, sans partie ou riff mémorable. Au niveau des compos, il n'est toutefois pas aussi mauvais que son aîné DEAD THRONE... Mais le scream est plus dégueulasse que jamais et n'aide pas à assimiler l'album. Pourtant d'après mes souvenirs Mike Hranica avait du coffre sur WITH ROOTS ABOVE (...) et sur l'EP ZOMBIE. D'ailleurs cet EP ZOMBIE sorti en été 2010 - je ne sais pas si tu l'as écouté - est finalement le seul truc à retenir de ces mecs. Malgré un chant clair que je trouve très désagréable, les 5 titres envoient méchamment ; et pour les avoir rencontrés dans un bar, je dirais pour leur défense qu'ils sont vraiment sincères et passionnés (oui je sais, ça ne s'entend pas). Un 10/20 me semble approprié.
Zero Membre enregistré
Posté le: 18/12/2013 à 20h44 - (110464)
...oui Zombie EP est effectivement la meilleure offrande du groupe jusque là embourbé dans un métalcore ou le terme "monocorde" prenait tout son sens...après cet EP, on pensait que le groupe allait continuer sur sa lancée mais il sortit "Dead Throne" qui à part quelques titres comme l'éponyme ou "Mamoth" n'avait pas réussi réellement à convaincre...c'est encore un peu le cas ici mais ils ont (relativement) un peu + diversifié la recette et travaillé pas mal les ambiances avec notamment un synthé qui rappelle parfois le jeu de Roddy Bottum de FNM...en moins personnel et accompli évidemment !...12/20
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Pourtant cet album commence pas mal avec « Gloom ». On l’écoute et on se dit « Tiens, un bon titre de TDWP ? Wahou tout arrive ! » Et oui tout arrive, bon y’a quand même des claviers pourris mais pour le reste c’est efficace, br00tal et mélodique en même temps. Efficace et straight to your face. Du metalcore comme on l’aime. Bon dès le titre suivant ça se gâte avec l’arrivée des traditionnelles voix claires toujours aussi niaiseuses. Mais nous y reviendrons un peu plus tard. Pour le moment, un seul morceau suffit à se rendre compte que la prod d’Adam D. de Killswitch Engage est propre, claire et lourde. Trop propre d’ailleurs. On a toujours l’impression avec ce groupe, qu’ils ont peur de se salir. D’où un son qui manque de vie et de matière. Bref ce disque sonne comme trouzemille autres disque de metalcore.
« Rumors » le titre suivant démarre sur de bonnes bases, gros riff syncopé deathcore puis un break aux claviers et le refrain en chant clair qui vient rappeler chez qui on se trouve de façon un peu trop attendue. Le reste du disque est de la même eau, les titres déroulent la recette avec plus ou moins de réussite. On notera quelques refrains efficaces, catchy et vraiment mélodiques. Comme quoi, quand ils s’en donnent la peine, ils sont capable de faire du travail de qualité mais souvent, tout ça tourne beaucoup trop en rond. Le morceau qui donne son titre à l’album est par exemple plutôt bien, la voix claire fait le boulot et le mix entre toutes les composantes du groupe est réussi. En contre exemple on citera « First Sight » ou l’horrible « Care More » sorte de morceau electro-pop-indus qui sonne comme du sous Korn. Putassier, gratuit et raté.
Voila, « 8 :18 » est un album de plus pour TDWP, ni plus ni moins. On trouve quelques bons passages, quelques refrains efficaces et riffs qui font le boulot mais la plupart du temps on a l’impression d’entendre quelque chose de connu, de déjà entendu en mieux ailleurs. Un disque qui plaira à ceux qui aimaient le groupe mais qui ne parlera pas à ceux qui, jusqu’ici, n’en avaient pas grand-chose à foutre. Un disque en forme de long fleuve tranquille, ça ronronne. Il me reste juste à percer le mystère du titre « 8:18 » est en fait un verset de la Bible, tiré du livre des Romains. Voilà. A l’année prochaine donc, pour un nouveau disque qui ressemblera grosso modo à celui-ci.
Rédigé par : Seb On Fire | 10/20 | Nb de lectures : 12222