Non, The Dead Musician n'est pas le nouveau projet solo de Mick Mars, bande de persiffleurs. Il s'agit d'une des innombrables entités de JeFF, Messin qui se disperse en solo depuis cinq ans du black metal à l'électro/industriel. Pour ma part, j'ai croisé sa route en 2007, au travers du split avec The Austrasian Goat et de deux démos d'Emmos (tiens, "démos d'Emmos" c'est rigolo), le tout n'ayant laissé que peu de souvenirs dans ma mémoire. L'objet du jour est la onzième sortie de The Dead Musician en deux ans (sic), dans une démarche DIY à la ZBT comme l'affectionne l'UG (CQFD). Impossible de dire si le titre de cette tape est un hommage à Annihilator, Symphony X ou Megadeth. Ou bien rien du tout, ce qui est aussi une possibilité vers laquelle je penche.

Musicalement, TDM pratique un black brut de fonderie et livré sans artifices. En restant par la Lorraine avec mes sabots, l'agressivité et les dissonances m'évoquent Devilish Era, l'ensemble se cantonnant à des structures plus minimalistes et directes. Camouflets à la face du quidam, JeFF propose des réflexions de société comme le défenseur de la cause animale "Do you ask my Cat if you can eat it?", l'anti-trve attitude "Your Elite is nothing" ou les appels aux crimes de "Condemn Me Now" et "Diabolous Life". Loin d'un concept philosophique, l'approche des paroles reste terre-à-terre, se mariant fort bien avec le côté direct des riffs.

Niveau production, vous vous doutez que les cinq titres fleurent bon le travail artisanal. Le son est toutefois bien agréable et parfaitement audible, crachouillant dans les mediums. La mise en place est relativement bonne, chaque instrument restant bien dans ses fréquences. Du coup, les nombreuses approximations n'en ressortent que mieux, ce qui a l'inconvénient de ne rien mettre en relief dans les moments un peu chiadés. Malgré quelques assauts thrashy virulents, malgré quelques dissonances bien placées, l'impression générale reste que TDM n'offre pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Pour être franc, je me suis rapidement lassé pendant mes écoutes de Set Your World on Fire. Loin d'être assez excentriques pour provoquer un rejet immédiat, les titres répétitifs ne supportent que peu les écoutes multiples, par manque de riffs vraiment mordants pour leur petit nombre. Ca fait peut-être un peu trop de projets à mener de front...


Rédigé par : Prince de Lu | 3,5/10 | Nb de lectures : 9828