Suite à un excellent MCD, ce groupe venu tout droit du pays des koalas débarque chez vous avec un tout nouvel album. Et, le moins que l'on puisse dire c'est que ce "Invention: Destruction" n'est absolument pas à la hauteur des espérances suscitées par "Slow Death By Grinding" et "Le Mort". Répétitif, mollasson, itératif... un album qui saoule vite.

Si le style pratiqué par THE DAY EVERYTHING BECAME NOTHING n'a globalement pas changé, il s'est en revanche considérablement dégonflé. Le groove spongieux de "Slow Death By Grinding" s'est évanoui pour laisser le spectacle bien tristounet d'un groupe anémié, anorexique. Désormais THE DAY EVERYTHING BECAME NOTHING se résume en une seule phrase: Death mid-tempo avec vocaux Goregrind... et? Et c'est tout. Placez les vocaux pitchés de SQUASH BOWELS ou LAST DAYS OF HUMANITY sur la musique de JUNGLE ROT et vous saurez de quoi il en retourne. Un hybride entre SIX FEET UNDER, LORD GORE et IMPETIGO... pas de quoi fouetter un chat. D'autant plus que les riffs simplets collés sur une batterie binaire Duracel ne décollent pas des masses. Sur les précédents stuffs, on se prenait une grosse dallée de groove gluant de la première à la dernière seconde, là... on doit fouiner longtemps avant de l'entr'apercevoir.

La production quant à elle est remarquable; ronde, potelée, chaude. Mais l'ensemble de la musique est passablement rébarbatif. THE DAY EVERYTHING BECAME NOTHING s'embroche sur le même écueil que beaucoup d'autre groupes mid-tempo: l'ultra répétitif. On jurerait que tous les titres sont identiques si bien que l'enthousiasme se flétrit au bout de la sixième chanson. (onze au total)

Un album bien morne qui laisse de marbre. Une très grosse déception.


Rédigé par : Cobra Commander | 11.5/20 | Nb de lectures : 9920