Pas la peine de vous faire un rappel des nombreux groupes qu’elle nous a envoyé pour vous démonter que l’Australie n’est pas une origine « exotique », comme peut l’être la France, pour le reste du monde musical.

THE BUTTERFLY EFFECT est la nouvelle bombe Rock alternatif australienne, et a pour but de faire oublier à « l’île continent » la déferlante 30 SECONDS TO MARS. Et ce ne sera pas chose facile, tant la petite équipe de Jared Leto a retourné l’unanimité mondiale en sa faveur.

Pratiquant un rock qu’on qualifiera quand même d’alternatif, pour sa ressemblance avec DREDG, THE BUTTERFLY EFFECT reste quand même très proche de CREED et garde une dimension commerciale assez forte qui ne permet pas à « Imago » les comparaisons avec A PERFECT CIRCLE que la maison de disque s’empresse de faire.

« Imago » est le second album du groupe, et marque son entrée dans la cours des plus grands. Production gigantesque, artillerie lourde pour les visuels entourant le groupe, promo en béton pour un lancement prometteur. Encore faut-il que la musique soit à la hauteur.

L’album s’articule autour de ses deux tubes.
Tout d’abord « Gone », une ballade musclée, qui monte en crescendo vers un sommet déchirant qui permet à Clint Boge, le chanteur du groupe, de sortir de son registre « nasal » pour exprimer son talent avec une liberté qu’il ne s’accorde que trop rarement.
Un peu plus tard vient « Reach », une complainte aux riffs incisifs, qui est de loin le meilleur morceau de l’album et qui bénéficie, outre des petits effets de production empruntés ici ou là à TOOL, d’une mélodie à toute épreuve.

Si on excepte donc ces deux morceaux, et l’intro planante, les autres pièces de l’album ont du mal à émerger, malgré plusieurs écoutes. Mais le plus important, dans ce style de musique, n’est-il pas de trouver un ou deux tubes qui accrocheront dés la première écoute ?

« Imago » est loin d’être un album anodin, il recèle même de belles perles, mais il ne peut tenir la comparaison avec « Catch without Arm » de DREDG et sera incapable de séduire le public de A PARFECT CIRCLE.
Même si l’album avait été plus homogène, et plus efficace dans l’ensemble, Clint Boge n’a pas le ce timbre magique nécessaire sur cette scène, et éprouve bien du mal à libérer sa voix de son enfermement nasal, qui devient même agaçant sur certains morceaux.

THE BUTTERFLY EFFECT devra certainement régler ces problèmes pour compter en Europe et aux Etats-Unis, mais les amoureux du Rock alternatif (à tendance commerciale) trouveront peut-être une relève attendue.


Rédigé par : Monkey D. Luffy | 14/20 | Nb de lectures : 10941