THE BUTTERFLY EFFECT - Final Conversation Of King (InsideOut/Wagram) - 28/07/2009 @ 08h57
En matière de rock prog, l’Australie a rarement fait preuve d’audace ou d’originalité.
Observant avec intérêt et curiosité ce qui ce faisait à l’autre bout de la planète, elle n’a fait que suivre le mouvement n’engendrant bien souvent que des clones bien pâles des références britanniques.
Parmi eux, Sebastian Hardie parvint au milieu des 70’s à faire parler de lui avec 2 albums dont "Four Moments" (1975), le premier, reçu un accueil honnête sans être débordant.

Parfois, une formation moins lèche botte que les autres se hisse à la force du poignet à un niveau suffisant pour, non pas décrocher la timbale mais au moins se faire remarquer.
Dans un passé récent, Aragon fut de ceux-là. Cependant, son rock néo soft prog a eu du mal à s’imposer quand bien même "The Mouse" en 1995, son seul fait d’armes notoire, a reçu les honneurs de quelques feuilles de choux consacrées au progressif.

Plus récemment encore, Unitopia a réussi l’exploit de signer chez Insideout avec un double album – "The Garden"- kroniké dans ses pages et auquel je n’ai pas eu honte d’attribuer la note flatteuse de 16/20. Avec le recul, je serais certainement moins généreux considérant qu’un bon gros 80's aurait amplement suffit.

Qu’en est-il de The Butterfly Effect ? Ce groupe n’est pas un nouveau venu sur la scène australe et mondiale. Il a débuté il y a une petite dizaine d’années et il est l’auteur d’une courte mais reconnue discographie.

Son style emprunte à un binôme Porcupine/Rush, soit un rock sophistiqué, souvent direct et musclé ne dédaignant pas flirter avec le mainstream fût-il teinté d’un psychédélisme light mais bien présent. Une sorte de pop léchée et taillée pour séduire les amateurs de musiques subtiles.

De ce fait, et excepté le titre d’ouverture "Worlds On Fire" qui affiche 7 minutes au compteur, la durée des compos n’en excède pas 4 en moyenne. Difficile de croire que nous avons là affaire à une formation progressive. Les apparences sont toutefois trompeuses.

Le propos éloquent, vif ou sombre trahit une grande maîtrise dans l’expression de la pluralité des genres. Jamais démonstratifs mais compacts et efficaces, les 10 titres accouchent d’atmosphères très matérielles. Elles évoquent un univers riche où alternent l’ambiant, le soft pop, le rock ardent tout en conservant un groove indispensable pour maintenir l’attention.

Le saxophone ("Worlds On Fire" – "The Way") n’est pas étranger à ce sentiment de plénitude, de contrôle et d’habileté dans le déroulé fluide des thèmes. Les guitares sont incisives sans être bavardes, les claviers enrobent le tout de nappes bien dosées évitant le piège des montées et descentes de gammes souvent prétentieuses.
Sans être exceptionnel, le chant est correct; jamais dans les aigus stridents, il possède un timbre assez passe-partout qui colle bien au style du groupe.

Bien que semblant facile d’accès, "Final Conversation Of Kings" nécessite un certain temps pour l’apprécier pleinement. Il recèle des architectures bien plus complexes qu’il n’y paraît. Certes, il ne bouleversera pas vos certitudes ni vos convictions mais pour peu que vous lui accordiez l’attention qu’il mérite, il peut s’avérer un excellent palliatif à des aspirations moins brutales que celles qui font l’ordinaire de votre quotidien. Je dirais que là où Saga et Asia échouent souvent à nous convaincre, The Butterfly Effect a son mot à dire.


Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 10471




Auteur
Commentaire
pipi
IP:88.181.134.71
Invité
Posté le: 28/07/2009 à 14h22 - (73696)
Hmmm....Je ne suis pas d'accord là :)

1. Ce groupe n'a strictement RIEN A VOIR avec du rock prog, c'est bien plus alternatif et commercial, typé Creed/Dredg....
2. 1/3 de la chronique est dédiée au rock prog australien, donc pas dans le mille...de plus une chronique très éthérée/littéraire qui survole sans vraiment se focaliser sur le contenu, mais plus sur l'impression qui s'en ressent à l'écoute...je reste sur ma faim.

mightydark
IP:82.231.94.17
Invité
Posté le: 28/07/2009 à 18h04 - (73706)
Cet album est tout bonnement génial. Je n'avais pas été subjugué par "Imago" mais "Final Conversation of Kings" est sublime.

Pour ce qui est de "Sans être exceptionnel, le chant est correct" : il suffit de supprimer le début de la phrase et intervertir "correct" par "exceptionnel" et vous serez plus proche de la réalité.

Je recommande également le clip de "In These Hands" qui illustre très bien le talent de cette formation. Un petit détour par youtube est nécessaire pour cela, mais ça en vaut la peine.


MaxxBullet
Membre enregistré
Posté le: 28/07/2009 à 23h30 - (73722)
Je rejoins tout à fait Mightydark. Là où Imago avait des faiblesses sur la longueur et quelques chansons "faibles", Final Conversation of Kings est tout simplement parfait.
Que des pépites, des perles, des tubes. Tout a été subtilement fignolé et le résultat, c'est que c'est réussi de A à Z.
Un bon 18/20 pour cet album grandiose proposé par The Butterfly Effect




nuno777
IP:81.56.95.251
Invité
Posté le: 29/07/2009 à 16h19 - (73759)
Du bon rock alternatif avec ce qu'il faut pour passer quelques minutes agréables.
Je vous conseille de lire la chronique sur MusicWaves.

hell
IP:86.207.58.154
Invité
Posté le: 14/01/2012 à 16h34 - (99857)
Sympa

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