Sortir un nouvel album alors que le précédent n'a pas encore fêter son premier anniversaire est une démarche assez risquée, comment faire en sorte que celui-ci suscite une attente alors que le public en est toujours à digérer son prédécesseur ? On pourrait évoquer KORPIKLAANI qui fut un temps enregistrait des skeuds de manière quasi industrielle, mais cela servirait juste à démontrer que la quantité n'est en rien un gage de qualité. Donc voilà, THE BUNNY THE BEAR est déjà de retour avec un second album, moins d'un an après "If You Don't Have Anything Nice to Say...", qui faisait office de véritable OVNI musical dans les colonnes de ce cher webzine.

"The Stomach For It" ne présente aucune évolution majeure dans le style pratiqué par le lapin et l'ours, comprenez par-là que le <insérer ici un style qui vous fait gerber et rajouter le suffixe core> est toujours le leitmotiv des animaux de la forêt. Pour faire simple, cette zik ne plaira pas au metalleux de base, bourru et sectaire, qui avec son dédain légendaire trouvera cela offensant pour son style qu'il veut, parce qu'il l'a décidé, élitiste et brutal, pour faire peur au pékin. Blague à part, mille excuses chers amis de vous infliger une nouvelle kronik qui n'a pas sa place sur VS, ça je l'ai bien compris avec le précédent album, mais on a reçu ce skeud, il fallait bien que quelqu'un avec des goûts de merde (donc votre serviteur) se dévoue.

Difficile pour moi de juger objectivement "The Stomach For It", même si sur le fond je le trouve tout aussi tubesque que son devancier, l'effet de surprise en moins. Cela reste efficace et catchy, peut-être même un peu plus que "If You Don't Have…" dans le sens où le groupe propose des titres un poil plus constants, avec une meilleure alchimie des deux chants. Moins de morceaux donc dédiés exclusivement à l'ours et plus de compos où le lapin peut lui donner la réplique à grands coups de breakcore. Des bidouilles électro dans tous les sens, un très gros son, de l'énergie à revendre, malgré sa précocité "The Stomach For It" est un bon THE BUNNY THE BIEBER. D'ailleurs j'ai dû mal à saisir la cabale lancée sur ce skeud. Je comprends aisément que cela ne plaise pas à tout le monde, de là à voir certains clamer que c'est le pire album jamais enregistré ? Je devrais songer à leur envoyer un LP de STRIBORG…
Bref, je pense surtout que beaucoup ont du mal à tolérer qu'au milieu de cette zik gay friendly il subsiste encore quelque chose de "metal", c'est bien ça le problème. Cet album est juste fun, il ne faut pas chercher plus loin.


Rédigé par : wasted | 15/20 | Nb de lectures : 12504