THE BRUTAL DECEIVER - Go Die, One By One (Useless Pride) - 16/07/2013 @ 07h38
Attention on nous ment, on nous spolie, on se fout de notre gueule. THE BRUTAL DECEIVER est vendu comme « le projet deathcore des frères Sauvé d' As We Draw. » J’ai envie de dire « Et mon cul c’est du poulet ? » car comme le dit un pote « Au final ça ressemble plus à du Ion Dissonance/Trap Them/Converge avec des mosh parts de bœufs. » Voilà, on est plus proche de la vérité même si, plus Hulk qu’Iron Man, les lavallois évitent les branlottages intempestifs et autres démonstrations techniques gratuites pour envoyer du lourd et du gras en pleine face. Le groupe parvient sans trop de difficulté à mêler la brutalité du metal avec l’intensité d’un thrashcore hargneux et dégueulasse. Tout ça en dix titres agressifs et directs. Y’a pas besoin de plus quand on veut casser des bouches.
Les frères Sauvé ont compris beaucoup de chose à une scène hardcore brutal qui n’a plus rien du hardcore des origines si ce n’est cette volonté de mouiller la chemise, d’y aller franco et de bousculer son public. On retrouve ici tout ce qui se fait de plus extrême en « core » depuis dix ans. Trituré, démoli et reconstruit à l’aide des outils qui ornent cette jolie pochette. Car oui le groupe assume son patronyme : THE BRUTAL DECEIVER fait dans le brutal. Brutalcore s’imposerait comme une étiquette pas plus idiote qu’une autre pour qualifié la musique du groupe. Tout en riffs bulldozer et en moshparts, effectivement, très épaisses et riches en graisses saturées. Tu ne me crois pas ? Ecoute « Dismember Me » est son intro mammouthesque qui réduit n’importe qui en bouillie. Il y a une certaine jouissance à entendre les orfèvres lavallois se lancer dans une telle débauche de brutalité primaire.
Les mecs sont malgré tout assez finauds que pour éviter la lourdeur en conservant des ambiances et des atmosphères plus profondes que la moyenne du genre ainsi qu'une vraie touche chaotique qui rend tout ça extrêmement vivant et oblige l'auditeur à rester aux aguets. Il se dégage de ce disque un sentiment de brutalité certes mais aussi d’urgences, de vie, de sueur et de sang. Les guitares grésillent, la batterie sonne organique et la voix reste dans des tonalités hardcore braillées avec quelques passages scandés pas piqués des vers. Ces quelques nuances apportent un surplus de personnalité au disque. La preuve qu’on peut faire du brutal intelligemment et de manière variée, voire même poussé le vice jusqu’à se permettre un petit instrumental à mi-parcours entre les boucheries que sont « Dismember Me », « We Are Legion » et « JSTFU ». On n’oublie pas non plus de faire de la musique comme le prouve quelques légers passages un poil plus mélodiques ou techniques. « Go Die, One By One » résume tout. Écoute et meurs, écrasé sous les coups de boutoir d’un groupe passé maître dans l’art d’envoyer des bourre-pifs pleine face façon Fernand Naudin. « En pleine paix, il chante et puis crac, un bourre pif ! »
Alors par contre les frère Sauvé ne sont pas dans Birds in Row, seul Amaury, ingé son de son état, enregistre +/- produit les albums des BIR.
Mais sinon oui, bon album pied-bouche gratuit comme il faut.
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Les frères Sauvé ont compris beaucoup de chose à une scène hardcore brutal qui n’a plus rien du hardcore des origines si ce n’est cette volonté de mouiller la chemise, d’y aller franco et de bousculer son public. On retrouve ici tout ce qui se fait de plus extrême en « core » depuis dix ans. Trituré, démoli et reconstruit à l’aide des outils qui ornent cette jolie pochette. Car oui le groupe assume son patronyme : THE BRUTAL DECEIVER fait dans le brutal. Brutalcore s’imposerait comme une étiquette pas plus idiote qu’une autre pour qualifié la musique du groupe. Tout en riffs bulldozer et en moshparts, effectivement, très épaisses et riches en graisses saturées. Tu ne me crois pas ? Ecoute « Dismember Me » est son intro mammouthesque qui réduit n’importe qui en bouillie. Il y a une certaine jouissance à entendre les orfèvres lavallois se lancer dans une telle débauche de brutalité primaire.
Les mecs sont malgré tout assez finauds que pour éviter la lourdeur en conservant des ambiances et des atmosphères plus profondes que la moyenne du genre ainsi qu'une vraie touche chaotique qui rend tout ça extrêmement vivant et oblige l'auditeur à rester aux aguets. Il se dégage de ce disque un sentiment de brutalité certes mais aussi d’urgences, de vie, de sueur et de sang. Les guitares grésillent, la batterie sonne organique et la voix reste dans des tonalités hardcore braillées avec quelques passages scandés pas piqués des vers. Ces quelques nuances apportent un surplus de personnalité au disque. La preuve qu’on peut faire du brutal intelligemment et de manière variée, voire même poussé le vice jusqu’à se permettre un petit instrumental à mi-parcours entre les boucheries que sont « Dismember Me », « We Are Legion » et « JSTFU ». On n’oublie pas non plus de faire de la musique comme le prouve quelques légers passages un poil plus mélodiques ou techniques. « Go Die, One By One » résume tout. Écoute et meurs, écrasé sous les coups de boutoir d’un groupe passé maître dans l’art d’envoyer des bourre-pifs pleine face façon Fernand Naudin. « En pleine paix, il chante et puis crac, un bourre pif ! »
Rédigé par : Seb On Fire | 15.5/20 | Nb de lectures : 12487