- Salut mon âmiii! Alors comme ça, tu aimes la music Metal? En plus tu aimes ton body, tu aimes connaître le magic qui se cache derrière toute cette life? La phy-sio-lo-gy qu’on dit? Alors pourquoi tu appelles pas ton band “Digestion Principles”? Ca te plaît pas? Tu préfères “The Excretion Process”? C’est tellement freeesh. No?
- Hélas mon âmiii! THE BREATHING PROCESS, c’est already taken. C’te câlice de band américain. Non mon copaing, c’est pas des mad scientists. Look, les criss de lyrics, sur leur premier disc: “ In Waking: Divinity”. Le label il dit: “basé autour du concept d’Antigone”. C’est-y pas magnific ça?? C’est-y pas formidable? Tu dirais: Mmmhh vous êteuuu des gens de Lettreuuuuu. No?
Bon, le sarcasme est facile, hein? Saluons plutôt la volonté de ce jeune groupe US d’apporter un peu de culture dans un milieu où parole rime trop souvent avec ivôl (désolé...) Et utiliser un mythe, pour en faire un concept (euhhh, quoi?) pour un premier album, c’est ambitieux.

De l’ambition, THE BREATHING PROCESS n’en manque d’ailleurs pas. L’originalité, oui, par contre, mais on va pas commencer par les choses qui fâchent, si? Dans le merveilleux monde du Metal américain, le vrai, celui des piercings dans le pif et des lotions capillaires, il est de bon ton de pratiquer le MetalCore. Las, il semblerait qu’outre-Atlantique, on ait depuis peu découvert AT THE GATES, IN FLAMES, et toute la cohorte de groupes de Death-Thrash mélodique qui ont habité ces colonnes durant près d’une décennie. THE BREATHING PROCESS, débutant comme tout le monde, a ensuite décidé d’infléchir son orientation musicale en s’inspirant plus que largement des groupes précités. Bref, on a bouffé, chié et headbangué suédois pendant 10 ans, voilà qu’ils nous remettent ça aux USA.
Filtrage oblige, la qualité est là, et c’est plus qu’une consolation. Grosse production, chant écorché, technique sans failles, mélodies torturées, riffs qui swinguent et sautent comme un écureuil en quête de noisettes (bah, c’est bientôt le printemps, non?)... la panoplie est complète. Et quand la recette est bonne, ça marche toujours, c’est inévitable en matière de “mélodeath”. “In Waking: Divinity” donne envie de secouer son gros popotin.
Pis le Death made in Göteborg, c’est triste, c’est désespéré. Alors “In Waking: Divinity” donne aussi envie de pleurer. Toutes les deux chansons, TBP insère un petit instrumental tantôt baroque, tantôt électrogothique, parsème ses morceaux de claviers très DIMMU BORGIResques qui, en donnant une atmosphère plus Black Symphonique, achèvent de dépeindre un tableau complexe, sombre, énergique et riche. Et c’est comme cela qu’il faut voir la musique de THE BREATHING PROCESS.

Lorsqu’on a aimé le Death suédois, il est presque impossible de ne pas adhérer à “In Waking: Divinity”. Certes, de nombreux passages sont usés jusqu’à la corde, mais la bonne volonté, la sincérité et les quelques innovations telles que l’utilisation de claviers et la conceptualisation du disque sauvent la mise. Qui sait, peut-être les Américains reprendront-ils le mouvement de Göteborg à leur compte et trouveront-ils des horizons qui n’ont pas encore été réellement explorés?


Rédigé par : La Myxine | 13/20 | Nb de lectures : 10961