THE BOTTLE DOOM LAZY BAND ou comment trouver un nom de groupe en collant des mots qui sonnent bien entre THE et BAND... Bottle et Lazy parce qu'on n'en doute pas une seconde, ces cinq feignasses sont une sacrée bande de pochards et puis bien sûr le Doom qui occupe la place centrale parce que merde c'est quand même ça le principal dans l'histoire... le Doom avec un D majuscule, cette putain de musique qui vous prend aux tripes qu'elle soit de SAINT VITUS, TROUBLE, CANDLEMASS ou bien sûr de BLACK SABBATH...

Car c'est bien du côté des légendes du doom traditionnel qu'il faut fouiller pour dénicher les influences de TBDLB, c'est bien en ayant beaucoup (trop ?) écouté les immortels brûlots de ces non moins immortels combos que nos cinq Poitevins ont composé les quatre titres qui composent ce premier opus. Ils ne se sont cependant pas contentés de fonder un énième tribute à BLACK SABBATH, à leur doom traditionnel bien lourd et gras, ils ont ajoutés d'autres influences tel le stoner qui assez imperceptiblement est toujours présent. L'autre grosse influence est le psychédélique que l'on trouve surtout dans la seconde partie du splendide titre éponyme qui après un début tout en puissance, basé sur un riff énorme change littéralement dans sa seconde moitié pour évoluer vers quelque chose de beaucoup plus aventureux. N'oublions pas de parler de la cornemuse, instrument plus qu'incongru sur un album de doom mais qui est ici hypnotique et parfaitement intégrée tout au long du titre "Muddy Love Blues".

Composé simplement de quatre titres dont un interlude de 2 min 49 cet album dure cependant 40 mn. Les titres sont dans l'ensemble bien longs, ils dépassent tous allègrement les dix minutes. Un morceau de plus n'aurait cependant pas été de refus d'autant que la production de cet album est bien bonne. Le son est clair mais pas non plus trop propre, le genre de son que le groupe saura reproduire en concert sans problème. il met bien en valeur les compos et surtout la voix chaude, éraillée et envoûtante de BottleBen. Ajoutons à cela un artwork très réussi et on obtient un putain de bon album de doom traditionnel qui, ô joie, ô bonheur sera disponible en vynil avec un autre artwork et un bonus track en septembre !

Avec RISING DUST et les petits nouveaux très prometteurs de WEIRD LIGHT, la scène doom traditionnel commence vraiment à avoir de la gueule, vous trouvez pas ?


Rédigé par : Sheb | 16/20 | Nb de lectures : 10837