The Blue Season est un groupe que l’on rangera dans la case « groupe à chanteuse », effet de mode oblige. Comme dans bien des groupes, cette dame partage le chant avec un partenaire du sexe opposé. Cependant les vocaux masculin sont tout ce qu’il y a de plus clair, désolé les gars, pas de grognements d’ours à l’horizon, au contraire. Le chant est assez profond et complète de manière très agréable la voix plus aérienne de la chanteuse, laquelle se montre très inspirée sur cet opus, indéniablement un des points forts de l’album.
Du côté purement instrumental, The Blue Season est un mélange de styles, tendant plus vers la musique gothique atmosphérique avec beaucoup d’influences pop rock que vers le métal pur et dur. Certains morceaux évoquent des arpèges et un son de gratte clean « à la cure », cependant des guitares saturées viennent plomber le tout le temps de quelques riffs sur les refrains. Les synthés ne sont pas en reste et se taillent une grosse part dans la musique du groupe. On les retrouve tout au long des morceaux, que ce soit en intro avec des sons assez conventionnels, au milieu des compos en version horgue hammond, ou à la fin sous forme de notes de piano « Forsaken »; piano que l’on retrouve seul à l’honneur sur le court instrumental « autumn ». L’homme derrière les synthés assure une assise suffisamment solide pour que le gratteux puisse se laisser aller à l’exercice des solos (« forever torn » par exemple mais on pourrait tous les citer); ce dernier se montre sobre dans son jeu et ne surcharge pas les morceaux de notes superflues, se contentant d’assurer les rythmiques nécessaires, parfois lancinantes mais remplies de mélodies qui font mouche. Cela donne une impression de légèreté fortement appréciable. Il n’est pas rare de retrouver des parties de chants uniquement accompagnées par un horgue hammond ou par une ligne de basse bien sentie. Le batteur quant à lui assure ses parties relativement simples sans le moindre problème et n’hésite pas à agrémenter les compositions de congas histoire de donner une petite touche personnelle et exotique aux morceaux : « when I fall asleep » qui est particulièrement réussi ou encore « forsaken ».
De manière générale les différents morceaux de Cold dégagent une sensation de mélancolie sans jamais tomber dans la tristesse infinie pour autant (désolé pour les dépressifs). Bref, the Blue Season est une version light de Lacuna coil (sous entendre les grosses rythmiques métal en moins) un peu comme si le groupe italien avait écouté le dernier album d’Anathema en boucle. Ce n’est pas la révolution musicale de l’année mais l’écoute d’un tel album n’est pas déplaisante, celle-ci se révèle même assez rafraîchissante (normal l’album s’appelle cold…désolé !). J’attends la suite avec curiosité.


Rédigé par : Dark Tranquilou | 14.5/20 | Nb de lectures : 7204