THE BLINDING LIGHT - The Ascension Attempt (Deathwish) - 07/06/2004 @ 10h41
Je l’avoue, je suis complètement passé à côté de leur premier EP, « Glass Bullet », sorti l’an dernier chez Deathwish. C’est en allant quêter quelques nouvelles sur le site du label, il y a deux ou trois mois, que je prête une oreille à la pré-écoute de l’album en streaming. Là, dès le premier titre, je me prend une énorme taloche dans la face, à la Fisherman’s Friend !.. « It’s a bit strong ! » Depuis, les sensations ne cessent de s’amplifier, malgré les écoutes à répétition. Chers amis, nous avons affaire ici à un truc énorme !
Originaire du South Dakota dans le Midwest des Etats-Unis et conduit par un ex-Threadbare (quel pedigree !), le hurleur Brian Lovro, The Blinding Light délivre une musique à la fois personnelle et naturelle.
Comme trop souvent dans la musique extrême, l’originalité peut dérouter. Mais à l’image de Mastodon, c’est dans la mise en forme des diverses influences que se crée ici l’originalité. Le talent et l’osmose des musiciens faisant le reste : la différence. Cette nouvelle génération de groupes, qui cultivent l’éthique du dépassement de soi et dégrossissent les préjugés du hardcore et du metal, nous présentent de nouveaux horizons.
Le naturel, ce sont justement ces nouveaux horizons qui, étrangement, nous paraissent avoir toujours existé. Comme s’ils avaient toujours été là, sous nos yeux — je devrais dire nos oreilles —, mais qu’à se compliquer l’existence, on n’y avait jamais prêté attention… Une évidente évolution plutôt qu’une révolution. Une bouffée d’air, précieuse, rare, salutaire.
L’avenir fera de cet opus un classique ou, au pire, un album culte. Il a déjà le mérite — piètre récompense — de m’avoir fait remonter le temps. Les sensations provoquées par son écoute me rappellent celles ressenties lors de la découverte d’un « Darkness Descends » de Dark Angel, pour donner un exemple. Pas un coup de foudre, ça c’était pour « Reign in Blood », mais un frémissement d’épine dorsale, ça oui ! Une cure de jouvence. Une montée d’adrénaline avec, à chaque morceau, des envies irrépressibles de se mouvoir frénétiquement dans l’espace, violemment… mais en rythme.
The Blinding Light, c’est le stage-diving, le mosh-pit et la sueur. C’est vivant. Une fureur trop longtemps canalisée qui éclate comme un giclée de foutre. La rencontre de deux trente-huit tonnes lancés à pleine vitesse, qu’on pourrait appeler Slayer et Converge, s’il fallait les nommer.
Son chanteur, c’est le genre de type qui ne fera jamais de tournée mondiale intensive à la Metallica, où alors juste une fois. Son « chant » incarne à lui seul l’expression typiquement américaine « balls-out ». Aussi écorché que celui d’un Tom Araya sur le morceau « Divine Intervention ». Un phénomène doté aussi d’un talent certain pour l’écriture.
Pour les grattes, nous avons deux beaux bébés, Tim Munce et Chad Petit, élevés au bon son des premières années Earache, bercés par le gros riff bien gras de la meilleure inspiration. En vrac : Slayer, les pionniers du death suédois, Bolt Thrower période « Realm of Chaos »… Bref, pas la peine de s’étendre : de la bombe !
Pas de grand groupe sans grand batteur. Règle de base qui régit ce genre musical depuis sa création. Là encore, The Blinding Light est équipé pour le haut niveau. Joss Ferrie, c’est la classe internationale ! Grosse maîtrise de l’instrument, il survole durant tout l’album, allant même jusqu’à asséner quelques blast beats savoureux, et toujours à bon escient.
Remercions enfin les quelques accalmies qui permettent au bassiste Terry Taylor de s’exprimer plus clairement. Notamment sur « Hydrant », magnifique morceau post-hardcore. Le reste du temps, notre pauvre ami est englué dans les nappes de distorsions de ses deux frères « six-cordistes ». La dure loi du groupe de thrash, en quelque sorte…
Bravo messieurs pour cette superbe réussite de metalcore bien sludgy, à la fois intemporel et terriblement contemporain. Ne passez pas à côté de ce bijou, vous autres ! Album de l’année !
c'est un immense plaisir de voir ce groupe chroniqué dans vos colonnes
j'ai également découvert grace a la e-card dispo sur le site de leur label et la je me suis dit qu'on avait affaire à un truc énorme. malgré cela silence radio, pas une chronique du cd en france! c'est navrant a la vue de la qualité du truc.
cela dit le groupe est signé sur deathwish rec qui est le label d'un dess membres de converge: ceci explique peut etre cela!
ma note:18/20
Napalmus Invité
Posté le: 10/06/2004 à 16h10 - (9063)
Merci pour ton commentaire, Niko… Ça me rassure, je ne suis pas seul à trouver que cet album est une bombe !
Ok, il est très mal distribué, mais il y a comme du racisme à son encontre. C'est dommage et injuste.
Quand on voit du Hatesphere en sélection VS… Ha !
Passeur du Styx Invité
Posté le: 13/06/2004 à 17h54 - (9120)
Oh lalala, mais ça déchire tt, ce truc!
J'encourage vivement à aller checker le site et récupérer les mp3 qui y traînent!
Une puissance de feu qui m'a rappelé pas mal de fois un NOSTROMO "Slayerisé"...mmmmmmhvoyez ce que jveux dire?
Encore une fois, un grd BRAVO à VS pour nous livrer en pâture des skeuds pareils!
Tonton Membre enregistré
Posté le: 06/07/2004 à 21h02 - (9415)
et hop un autre MP3 dans le Juke Box !!!
Napalmus Invité
Posté le: 07/07/2004 à 14h29 - (9417)
Yep ! Merci pour cette petite piqûre de rappel, Tonton.
Ce titre est plus représentatif de l'album que ne l'était "Hydrant".
meshujira Invité
Posté le: 22/09/2004 à 20h13 - (10523)
ce groupe est enorme...g commandé l'albvum que je ne devrais pas tarder a recevoir...vite!!mais d'après les titres que g entendu je peux m'attendre a avoir un 2è troudecul a l'ecoute de l'album!...
neurotool Membre enregistré
Posté le: 16/01/2005 à 21h28 - (12788)
Mais...mais...mais C'EST UNE BOMBE!!!
neurotool Membre enregistré
Posté le: 16/01/2005 à 21h28 - (12789)
Mais...mais...mais C'EST UNE BOMBE!!!
meshujira Invité
Posté le: 17/01/2005 à 08h58 - (12792)
je ne te le fais pas dire!!une bombe nous arrive de deathwish records , elle se nomme the blinding light et a sorti pas moins d'un des meilleurs albums de métal-oui tt court- de ces dernières années.imaginez une rencontre improbable au sommet entre slayer et converge,et encore on est loin du compte...il faut l'ecouter pour le croire!et je VEUX les VOIR en concert au moins une fois ds ma vie!
Bison des Carpathes IP:82 Invité
Posté le: 21/08/2007 à 00h58 - (45924)
Aaaaaah, cette voix! la 1ère fois, ça fait super bizarre (mais dans le bon sens du terme, hein!) d'entendre ce bon vieux Tom Araya ... ou son clone vocal, apparemment!
Et l'habillage sonore défonce tout sur ta platine! Cet espèce de HxC bordélique mâtiné de métal "chugga-chugga" est une TUERIE!!!!!
Je vous recommande de checker leur 1er EP "Glass Bullet", excellent lui aussi!
Si qq1 est intéressé, j'ai encore le lien...
kollapse IP:213.49.83.39< Invité
Posté le: 21/08/2007 à 08h16 - (45926)
Oui je suis interessé, files le lien stp :-)
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Originaire du South Dakota dans le Midwest des Etats-Unis et conduit par un ex-Threadbare (quel pedigree !), le hurleur Brian Lovro, The Blinding Light délivre une musique à la fois personnelle et naturelle.
Comme trop souvent dans la musique extrême, l’originalité peut dérouter. Mais à l’image de Mastodon, c’est dans la mise en forme des diverses influences que se crée ici l’originalité. Le talent et l’osmose des musiciens faisant le reste : la différence. Cette nouvelle génération de groupes, qui cultivent l’éthique du dépassement de soi et dégrossissent les préjugés du hardcore et du metal, nous présentent de nouveaux horizons.
Le naturel, ce sont justement ces nouveaux horizons qui, étrangement, nous paraissent avoir toujours existé. Comme s’ils avaient toujours été là, sous nos yeux — je devrais dire nos oreilles —, mais qu’à se compliquer l’existence, on n’y avait jamais prêté attention… Une évidente évolution plutôt qu’une révolution. Une bouffée d’air, précieuse, rare, salutaire.
L’avenir fera de cet opus un classique ou, au pire, un album culte. Il a déjà le mérite — piètre récompense — de m’avoir fait remonter le temps. Les sensations provoquées par son écoute me rappellent celles ressenties lors de la découverte d’un « Darkness Descends » de Dark Angel, pour donner un exemple. Pas un coup de foudre, ça c’était pour « Reign in Blood », mais un frémissement d’épine dorsale, ça oui ! Une cure de jouvence. Une montée d’adrénaline avec, à chaque morceau, des envies irrépressibles de se mouvoir frénétiquement dans l’espace, violemment… mais en rythme.
The Blinding Light, c’est le stage-diving, le mosh-pit et la sueur. C’est vivant. Une fureur trop longtemps canalisée qui éclate comme un giclée de foutre. La rencontre de deux trente-huit tonnes lancés à pleine vitesse, qu’on pourrait appeler Slayer et Converge, s’il fallait les nommer.
Son chanteur, c’est le genre de type qui ne fera jamais de tournée mondiale intensive à la Metallica, où alors juste une fois. Son « chant » incarne à lui seul l’expression typiquement américaine « balls-out ». Aussi écorché que celui d’un Tom Araya sur le morceau « Divine Intervention ». Un phénomène doté aussi d’un talent certain pour l’écriture.
Pour les grattes, nous avons deux beaux bébés, Tim Munce et Chad Petit, élevés au bon son des premières années Earache, bercés par le gros riff bien gras de la meilleure inspiration. En vrac : Slayer, les pionniers du death suédois, Bolt Thrower période « Realm of Chaos »… Bref, pas la peine de s’étendre : de la bombe !
Pas de grand groupe sans grand batteur. Règle de base qui régit ce genre musical depuis sa création. Là encore, The Blinding Light est équipé pour le haut niveau. Joss Ferrie, c’est la classe internationale ! Grosse maîtrise de l’instrument, il survole durant tout l’album, allant même jusqu’à asséner quelques blast beats savoureux, et toujours à bon escient.
Remercions enfin les quelques accalmies qui permettent au bassiste Terry Taylor de s’exprimer plus clairement. Notamment sur « Hydrant », magnifique morceau post-hardcore. Le reste du temps, notre pauvre ami est englué dans les nappes de distorsions de ses deux frères « six-cordistes ». La dure loi du groupe de thrash, en quelque sorte…
Bravo messieurs pour cette superbe réussite de metalcore bien sludgy, à la fois intemporel et terriblement contemporain. Ne passez pas à côté de ce bijou, vous autres ! Album de l’année !
Rédigé par : Napalmus | 18/20 | Nb de lectures : 9136