Tiens, TBDM est de retour ! Inutile de faire les présentations, le combo de Detroit est on ne peut plus connu. Rien de nouveau sous le soleil, ce quatrième opus des meutriers du dahlia noir reste conforme aux précédentes œuvres. Le groupe opère toujours dans son metal hybride, entre death melo, thrash et hardcore. Aussi réglés qu’une horloge suisse, au rythme d’un album tous les deux ans, les Américains font donc preuve d’une régularité sans faille.

Musicalement, il est quasi impossible de reprocher quoi que ce soit à TBDM. Le groupe fait office de référence dans la repompe de riffs melo death suédois à la At The Gates. D’ailleurs, il est impossible de lister tous les groupes qui sont nés à la suite du succès des Ricains. Alors quoi de neuf ? La réintégration de Ryan Knight au sein des meurtriers alors que le récemment embauché John Kempainen quitte le groupe. Mis à part cela, rien de nouveau.

Quand je dis rien de nouveau, c’est absolument rien. Sans forcément tomber dans la note « Comme d’hab » attribuée à « Kill » de Canniboule, il est en effet assez difficile de voir les changement opérés sur « Deflorate ». Vous aurez donc en travers des oreilles ces riffs death melo ultra rapides, ces accélérations fugaces, des plans death saupoudrés de blast beats et la voix de Trevor que je n'aime toujours pas soit dit au passage.

Si on entre plus en profondeur dans le disque, il est toujours aussi appréciable de constater l’agencement des titres. Très pro, orchestrée au millimètre, la construction des morceaux ainsi que la structure même de chacun d’entre eux demeurent de haut vol. Breaks savamment exécutés, technique au micropoil et coordination parfaite de chacun des instruments. Le groupe, malgré sa stagnation musicale, maîtrise son style à la perfection et reste en tête de liste de la scène US. Les titres comme « Necropolis » ou « Christ Deformed » en sont de parfaits exemples. Pour conclure, à l’instar de Bolt Thrower, Cannibal Corpse ou All Out War, The Black Dahlia Murder fait donc partie de ces groupes auxquels on ne reproche pas la stagnation, dont la personnalité est tellement forte qu’une simple écoute de quelques secondes permet de deviner le groupe. Pas de nouveautés du côté de la prod non plus : grosse caisse triggée, guitares parfaitement mixées forment un disque puissant et racé.

On peut juste déplorer, en effet, de par ses riffs une certaine redondance, qui fait que beaucoup de titres se ressemblent (notamment lors des couplets). Bien entendu, cela ne gâche en rien l’intérêt du disque. « The Final Threat » de In Other Climes ou bien « Assassins In The House Of God » essuient le même constat, pourtant ces disques sont absolument excellents.

Les fans du groupe peuvent déjà l’acheter, même en aveugle, vous ne serez pas déçu. The Black Dahlia Murder est un grand nom de la scène metal US et sera probablement destiné à le rester tant que la qualité des disques sera au rendez-vous… Pas de souci à se faire de ce côté pour le moment.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 15/20 | Nb de lectures : 12827