The Bereaved est une formation suédoise dont la caractéristique la plus marquante est très probablement de partager son chanteur avec Divine Heresy, le groupe américain de Dino « bien mangé à la cantine » Cazares. Hormis cette anecdote elle-même assez inintéressante, The Bereaved a tout du groupe lambda dont le premier album paru fin 2004 n'a suscité aucun « effet papillon » avéré (si ce n'est bien sûr le décès inattendu de Michael Jackson).

« Daylight Deception » risque bien de suivre le même chemin jalonné d'indifférence. Dommage : cet album aurait pu couper l'herbe sous le pied à « Natural Born Chaos » de Soilwork en son temps. Problème majeur, nous sommes en 2009, et déjà 7 années se sont écoulées depuis la sortie de cette pierre angulaire du melodeath. Des années durant lesquelles des dizaines de groupes ont retourné le problème dans tous les sens, planché à outrance sur le style, et décliné les variations possibles à l'infini. Tout semble avoir été dit ou fait dans ce créneau, et il faut faire preuve d'une belle naïveté pour penser pouvoir encore prétendre gagner ses gallons en labourant une dernière fois cette terre désormais stérile. Les couplets « in your face » ont mieux vieilli que le reste (peut-être s'en lasse-t-on moins ?), mais les refrains en voix claire dilués à la sauce synthé font frôler l'indigestion à chaque écoute.
Entendons-nous bien : « Daylight Deception » n'est pas un mauvais disque. Mais à trop plagier Soilwork, Darkane, Nightrage, Dark Tranquillity, voire des formations plus confidentielles comme Disarmonia Mundi, The Bereaved risque de ne fédérer que les collectionneurs du style. En reste-t-il ? Qu'ils se dénoncent !

Au final, s'il fallait comparer The Bereaved à un légume (ne JAMAIS faire une connerie pareille, bien entendu), ce serait sans doute à la courgette : ça ne dérange pas grand monde, mais s'il n'y en a pas au menu, on ne va certainement pas crier au scandale.


Rédigé par : Rahahaaz | 09/20 | Nb de lectures : 9930