On avait déjà parlé dans Vs du premier album de THE AMSTERDAM RED LIGHT DISTRICT, « Dear Diary ». Cet album m'avait vraiment enthousiasmé et maintenant que je connais l'album et l'E.P... entre les deux mon cœur balance (j'ai une petite préférence mais on en reparlera à la fin).
Ces quatre titres sont arrivés peu de temps après le premier album et forts de l'expérience scénique et musicale qu'ils possèdent désormais les TARLD nous clouent une fois de plus au mur.
Enregistrés sous la houlette de Mickael Kassapian cet E.P est une sorte de petit goûter bien riche en énergie et en sel minéraux... idéal si votre bambin a l'envie de se battre contre toute la cour de l'école par exemple.

Dans la chro de l'album je disais que par moments, certains morceaux m'étaient pas tous au niveau les uns des autres ce qui faisait que par moments l'album perdait un peu en impact. Ici, peu de titres donc pas de temps à perdre et surtout, pas de quartier ! Toujours armés d'un son dense mais aéré, les TARLD proposent un visage un poil plus metal que sur « Dear Diary ». Une certaine urgence a disparu pour laisser place à une pesante lourdeur mélodique qui se rapproche à certains égards des groupes de Stoner les plus virulents.
TARLD ne s'est pas encore totalement vendu au démon cornu du metal mais ils se rapprochent dangereusement de l'autel du sacrifice originel où ils devront peut-être un de ses quatre égorger un bouc noir. J'exagère un peu comme toujours, mais je pense que cet E.P séduira davantage certains metalleux que le premier album qui avait tendance à bien squatter les tempos punks.

Accompagné d'une pochette d'un goût toujours aussi sûr (et en opposition quasi totale avec celle de « Dear Diary) les TARLD affichent sur cet E.P leurs futures ambitions sonores. Le groupe en veut et montre qu'il possède toutes les qualités pour proposer des morceaux mélodiques, hargneux et percutants.

On ne sait pas trop comment va évoluer ce combo car il est évident que sans avoir envie de se détourner de leur mixture punkifiante, ils peuvent autant se radicaliser en suivant un vecteur metallique voire Noisy que prendre la pop par la jupe et lui retrousser les jupons au-dessus de la tête (histoire de voir la face cachée que l'on essaye toujours de nous cacher).
J'espère qu'ils garderont cette violence mélodique et ce brin d'originalité qui te donne envie de te couper la jambe pour coller des high kicks où bon te semble (étrangement et comme le dirait Chuck, c'est souvent dans la gueule que cela arrive).
Au début de cette chronique, je disais qu'entre « I'm not Insane » et « Dear Diary » mon cœur balance. Il est vrai que la qualité est autant d'un côté que de l'autre et les morceaux tuent bien de façon générale. Je préfère cependant l'album, qui a un goût plus punk et plus rentre-dedans même si la lourdeur et le groove sont plus en avant dans l'E.P.
J'espère que le groupe ne va pas trop laisser son côté punk à la cave et surtout, surtout qu'ils vont continuer à nous proposer des chansons d'une aussi grande qualité !


Rédigé par : Pamlach | 14/20 | Nb de lectures : 12706