Nouvelle signature du label hollandais Roadrunner, THE AMITY AFFLICTION nous viennent d’Australie, ont déjà deux albums et divers demos/EPs derrières eux et ne vont pas faire avancer le schmilblick avec cette troisième sortie « Chasing Ghosts ». La faute à quoi ? A un metalcore générique ultra calibré qu’on ne cesse de nous servir à toutes les sauces dernièrement.

Pourtant quand on y regarde bien c’est assez bien ficelé. Le son est là, les compos et les arrangements tiennent la route, c’est carré et sans véritable fautes de goûts pour le genre, mais bon sang de bois que c’est redondant mes ami(e)s ! Si on est un tant soit peu connaisseur dans le style, on s’aperçoit rapidement que THE AMITY AFFLICTION n’apporte aucune goutte d’eau au moulin avec cette nouvelle galette. C’est bien mignon, avec la typique alternance chant hurlé/chant clair, les gros riffs, les mosh part qu’EMMURE ne renierait pas (sic), bien composé, bien bien bien bien, mais rien n’accroche. Trop gentillet peut-être ? Un peu oui, même si faut bien avouer que ça bouge, mais l’ensemble sonne trop sucré, voir guimauve et le résultat sonne chiant au bout d’un moment.

La faute au chant clair principalement, assuré par le bassiste. Son chant n’est pas mauvais, loin de là, mais il est d’une qualité que seul un gamin de quinze ans peut accrocher. Quasi omniprésent sur tout le disque, il a tendance à balancer un peu tout le temps les même lignes et on commence à vite saturer au bout d’un moment (et ce moment arrive vite, croyez moi). Si on ajoute en plus le fait que l’autre chanteur (hurlés donc) se paye l’opportunité de repomper les « ouarg », ridicules, qu’EMMURE use et abuse sur toute ses compos, on commence à chialer discrètement dans un coin. Heureusement ça sonne quand même bien, ça pique pas trop les oreilles non plus, et quand on écoute ça d’une oreille discrète ça passe, mais quand l’écoute se fait plus approfondie là on fronce les sourcils et on se met vite à souffler d’un air « ouai…bon… ».

Alors au final on retient quoi de ce « Chasing Ghosts » ? Pas grand-chose. Un disque de plus pour le groupe, qui plaira au jeune public d’outre-atlantique et leur assurera un carton plein et de bonnes places sur les affiches estivales aux US. Un groupe à la mode, rien de plus, pas mauvais et bénéficiant d’un talent certain, mais utilisé à mauvais escient qui le rend soporifique et chiant. Un album à l’image de sa pochette.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 07/20 | Nb de lectures : 12950