THE AMENTA - Flesh Is Heir (Listenable/Season of Mist) - 29/03/2013 @ 08h17
On ne présente plus le groupe australien THE AMENTA. Quoi, tu connais pas ? Tu vas vite me rattraper ton retard sur cet excellent groupe de Cyber/Indus Death/Black (ou quelque chose comme ça). D’ailleurs si tu veux t’as sur notre blog Legal Download la compil V01D qui regroupe des réenregistrements de leurs deux premiers albums Occasus (2004) et N0N (2008) avec leur line-up actuel. Puis tu peux aussi relire les chros déjà dispo sur VS. Y’en a même deux pour Occasus ! Bref, on va plutôt s’adresser ici aux connaisseurs de THE AMENTA car pour son 3ème album, THE AMENTA va faire du pur THE AMENTA. L’EP Chokehold est définitivement à considérer comme un trip GODFLESHien et n’est pas du tout représentatif de ce que va proposer Flesh Is Heir. Les effets d’annonce que j’avais relayés dans ma chro de Chokehold sont également un peu de la poudre aux yeux. 5 ans après N0N, THE AMENTA malgré ses changements de line-up (seuls le guitariste et le préposé aux samples sont là depuis 2002, le groupe en est à son 3ème chanteur et le batteur Dave Haley n’est plus de la partie) est resté le même. Tant pis pour la nouveauté.
Tant pis, ou tant mieux en fait. Car en restant le même, THE AMENTA ne va pas prendre de risques inconsidérés et se concentrer uniquement sur ses compos. Donc pour le reste, nous avons toujours une sorte de Metal extrême bruitiste, massif et implacable, à l’ambiance cybernétique et apocalyptique bien particulière, et avec des éléments de Death Black et Indus. Flesh Is Heir, c’est la même chose que Occasus et N0N mais en encore mieux, tout simplement. Car comme je le disais, le groupe va balancer ses meilleures compos et arrangements dans la bataille, avec pléthore de riffs ou d’assauts de batterie tout simplement terribles, parfaitement arrangés et bénéficiant d’une inspiration au top. THE AMENTA semble donc près du sommet de son art, sans avoir eu besoin de bousculer les codes en vigueur depuis Occasus. Notons aussi que les australiens ont trouvé un parfait chanteur en la personne de Cain Cressall, aux vocaux parfaitement adaptés à l’art de THE AMENTA, et en ayant trouvé l’équilibre entre ceux de Cesium 137 (Occasus) et de Jarrod Krafczyk (N0N). Tout est donc en place pour faire de Flesh Is Heir un excellent album de THE AMENTA.
Et d’emblée nous sommes cueillis à froid par "Flesh Is Heir", une tuerie qui est pour moi le meilleur morceau que THE AMENTA ait jamais pondu. Les riffs saccadés du refrain sont juste ultimes, et les couplets ne sont pas en reste. Flesh Is Heir est donc blindé de morceaux tout à fait percutants qui font leur effet dès la première écoute de l’album. "Ego Ergo Sum" aligne les riffs mortels, "Sewer" et "The Argument" arrachent bien tout en proposant des breaks bruitistes, "Tabula Rasa" est un final plutôt salvateur. THE AMENTA n’hésite pas non plus à placer quelques passages légèrement épiques, notamment au sein du plus lumineux "Obliterate’s Prayer" et du très rentre-dedans "Disintegrate". Et le goût des australiens pour les atmosphères bruitistes et suffocantes est toujours présent, en témoigne le très torturé single "Teeth" (pas tout à fait représentatif de l’album), et bien évidemment les interludes malsains et apocalyptiques que sont "A Womb Tone" et "A Palimpsest", ou encore cet étrange morceau ambiant et original qu’est "Cell".
Seul défaut à mon sens, c’est la prod. Bien qu’abrasive (et forcément « industrielle » donc légèrement synthétique), elle aurait pu être un chouïa plus puissante et le groupe avait fait ce qu’il fallait sur Chokehold à ce niveau. Cela ajoute à l’ambiance industrielle et étouffante du disque, mais un gros son aurait bien défoncé les esgourdes de tout le monde. Mais le principal reste la qualité intrinsèque des morceaux et de ce côté, les fans de THE AMENTA seront servis. Flesh Is Heir est sans conteste le meilleur album des australiens, pas plus original ou fouillé que ses prédécesseurs (quitte à parfois sonner déjà-entendu chez eux), plutôt accessible (voire trop ?) si on est habitué à leur son, mais la réussite est au rendez-vous grâce à des morceaux de premier choix. Si le groupe va peut-être devoir évoluer pour la suite afin d’éviter de trop stagner, il est ici au summum de son style « classique » et nous livre tout simplement un excellent disque. Du tube, des compos solides et une ambiance toujours prenante, font de Flesh Is Heir un album indispensable pour tout amateur de Metal extrême à tendance industrielle.
Tout ce que j'attendais de ce grand groupe est là: La noirceur, les riffs écrasants, des paroles pertinentes et intéressantes (on n'en parle jamais !)...
L'attente a été récompensée à la hauteur de mes espérances !
Il faudra effectivement qu'ils apportent du neuf sur le prochain pour ne pas lasser mais jusque là c'est un sans faute !
CDMRecords Membre enregistré
Posté le: 29/03/2013 à 20h45 - (106761)
Juste milieu entre l'ogive Occasus et le plus expérimental NON, ce nouvel album aligne des riffs de tueur... Depuis le split de Red Harvest je pense que The Amenta est un groupe de premier choix pour le death industriel...
Sunn0)) Membre enregistré
Posté le: 02/04/2013 à 20h00 - (106785)
Autant j'avais adore Ocassus pour sa brutalité, autant j'avais été déçu par le manque de punch et le nouveau chanteur de n0n.
Celui là semble plus prometteur que n0n, mais je suis toujours pas convaincu par le chanteur.
Maxgrind IP:77.197.143.189 Invité
Posté le: 03/04/2013 à 11h00 - (106789)
J'ai pu l'écouter en streaming et j'ai bien pris mon pied. Très ambiancé et brutal!
Du coup, je rejoins CDMRecords : The Amenta s'impose comme premier choix en groupe de death indus (après le très regretté split de Red Harvest :/)
FelixRome IP:90.84.144.186 Invité
Posté le: 03/04/2013 à 14h27 - (106790)
Superbe album, hyper brutal et malsain mais aussi accrocheur, aussi étrange que cela puisse paraître.
Bernard Membre enregistré
Posté le: 13/04/2013 à 10h41 - (106985)
En fait il ratatine tout ce nouvel album.
Je vais de ce pas m'écouter les deux précédents pour voir, mais il me semble bien qu'il s'agit de leur meilleur album!
The Amenta, Voïvod, Batillus, Portal, Kvelertak, Blockheads, Supuration... 2013 commence très très fort... et c'est pas fini.
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Tant pis, ou tant mieux en fait. Car en restant le même, THE AMENTA ne va pas prendre de risques inconsidérés et se concentrer uniquement sur ses compos. Donc pour le reste, nous avons toujours une sorte de Metal extrême bruitiste, massif et implacable, à l’ambiance cybernétique et apocalyptique bien particulière, et avec des éléments de Death Black et Indus. Flesh Is Heir, c’est la même chose que Occasus et N0N mais en encore mieux, tout simplement. Car comme je le disais, le groupe va balancer ses meilleures compos et arrangements dans la bataille, avec pléthore de riffs ou d’assauts de batterie tout simplement terribles, parfaitement arrangés et bénéficiant d’une inspiration au top. THE AMENTA semble donc près du sommet de son art, sans avoir eu besoin de bousculer les codes en vigueur depuis Occasus. Notons aussi que les australiens ont trouvé un parfait chanteur en la personne de Cain Cressall, aux vocaux parfaitement adaptés à l’art de THE AMENTA, et en ayant trouvé l’équilibre entre ceux de Cesium 137 (Occasus) et de Jarrod Krafczyk (N0N). Tout est donc en place pour faire de Flesh Is Heir un excellent album de THE AMENTA.
Et d’emblée nous sommes cueillis à froid par "Flesh Is Heir", une tuerie qui est pour moi le meilleur morceau que THE AMENTA ait jamais pondu. Les riffs saccadés du refrain sont juste ultimes, et les couplets ne sont pas en reste. Flesh Is Heir est donc blindé de morceaux tout à fait percutants qui font leur effet dès la première écoute de l’album. "Ego Ergo Sum" aligne les riffs mortels, "Sewer" et "The Argument" arrachent bien tout en proposant des breaks bruitistes, "Tabula Rasa" est un final plutôt salvateur. THE AMENTA n’hésite pas non plus à placer quelques passages légèrement épiques, notamment au sein du plus lumineux "Obliterate’s Prayer" et du très rentre-dedans "Disintegrate". Et le goût des australiens pour les atmosphères bruitistes et suffocantes est toujours présent, en témoigne le très torturé single "Teeth" (pas tout à fait représentatif de l’album), et bien évidemment les interludes malsains et apocalyptiques que sont "A Womb Tone" et "A Palimpsest", ou encore cet étrange morceau ambiant et original qu’est "Cell".
Seul défaut à mon sens, c’est la prod. Bien qu’abrasive (et forcément « industrielle » donc légèrement synthétique), elle aurait pu être un chouïa plus puissante et le groupe avait fait ce qu’il fallait sur Chokehold à ce niveau. Cela ajoute à l’ambiance industrielle et étouffante du disque, mais un gros son aurait bien défoncé les esgourdes de tout le monde. Mais le principal reste la qualité intrinsèque des morceaux et de ce côté, les fans de THE AMENTA seront servis. Flesh Is Heir est sans conteste le meilleur album des australiens, pas plus original ou fouillé que ses prédécesseurs (quitte à parfois sonner déjà-entendu chez eux), plutôt accessible (voire trop ?) si on est habitué à leur son, mais la réussite est au rendez-vous grâce à des morceaux de premier choix. Si le groupe va peut-être devoir évoluer pour la suite afin d’éviter de trop stagner, il est ici au summum de son style « classique » et nous livre tout simplement un excellent disque. Du tube, des compos solides et une ambiance toujours prenante, font de Flesh Is Heir un album indispensable pour tout amateur de Metal extrême à tendance industrielle.
Rédigé par : ZeSnake | 16/20 | Nb de lectures : 13651