THESE ARMS ARE SNAKES - Oxeeners or The Lion Sleeps When Its Antelope Go Home (Jade Tree) - 14/01/2005 @ 13h50
These Arms Are Snakes (TAAS) est encore trop peu connu en Europe et c’est un véritable problème pour tous les accros qui, comme moi, attendent impatiemment de les voir tourner un peu plus sur le vieux continent (pour information, le groupe assure actuellement de nombreuses dates américaines en première partie d’Isis, aux côtés d’Oxbow). Méconnu… Et pourtant, bien que l’énonciation de ce nom à rallonge n’en dit pas énormément à beaucoup d’entre nous, nombreux sont ceux qui tenteront après ces quelques lignes de jeter une oreille ou deux sur l’ensemble de la discographie de ce combo très à part (ou tout du moins, je souhaite que certains le feront...).
TAAS est né en partie des cendres d’un des groupes de Hardcore les plus novateurs des années 90. Vous l’aurez deviné, je veux parler, bien entendu, de «l’autre» formation de Seattle, le cultissime, le trop souvent singé et pourtant inimitable, (le défunt) Botch (ayant connu un pic de popularité après son démantèlement…). Alors que certains membres du combo s’en sont allés former Roy (avec Dave Verellen, anciennement au chant, à présent derrière la batterie et Brian Cook à la basse), le talentueux Dave Knudson, par le biais du combo entre Noïse et Rock/Pop du nom de Minus The Bear, continue quant à lui de répandre ses riffs de guitares très particuliers… Oui, car, il y a une vie palpitante après Botch… TAAS, l’autre projet de Brian Cook en collaboration avec certains membres de Kill Sadie, en est également la preuve.
Auteur en 2003 d’un premier EP plein d’énergie «This Is Meant To Hurt You» et d’un split début 2004, «Like A Virgin» sorti chez Hydrahead (qui n’est pas un cover et est bien loin de la Pop pestilentielle proférée par une Madonna vieillissante…) avec le trio ravageur dont les membres ont quelques airs de bûcherons mal fagotés, alias Harkonen, TAAS posait, d’ores et déjà pour ces deux exercices courts, les bases de son style; ce dernier étant difficilement définissable. Punk, Hardcore, Emocore, Indie Rock, Noïse, Pop… Un peu tout ça à la fois, sans vraiment appartenir totalement à l’une de ces classifications. Une espèce de Post-Punk ou de Post-Noïse déjantée, alliant la hargne et la folie du Punk avec les riffs très mélodiques de la Noïse, un chant hystérique au possible, mais restant toujours harmonieux avec l’ensemble... Qu’importe, si l’on ne parvient à mettre une quelconque étiquette sur la musique de ces mélomanes. Ce qui compte avant tout ce sont ces titres inspirés, accrocheurs, mélodiques et dynamiques, presque chantants. Parce qu’il faut préciser qu’un véritable effort de composition a été fait, comme si TAAS ne voulait présenter que le meilleur de sa création, l’essence même du groupe. Outre ce souci de perfection, la sortie retardée du premier LP fut reliée au départ de trois des membres du sextet. Se retrouvant ainsi à trois, Brian Cook, Ryan Frederiksen (guitares et claviers) et Steve Snere (le nerf de TAAS, tant son chant est étonnant et presque unique...) prirent le temps de repenser leur musique. Et c’est à l’écoute de ce «Oxeeners» (enregistré avec Erin Tate derrière les fûts, l’actuel batteur de Minus The Bear) que l’on prend conscience de la rapide évolution du groupe. Tout d’abord, cet aspect électronique présent sur tout l’album, et asséné dès la première plage «The Shit Sisters», surprend, mais charme très rapidement. Et ce sont tous ces éléments plus synthétiques (dont quelques claviers analogiques...) qui, combinés habilement avec les instruments acoustiques (reprenant avec plus de feeling la formule établie précédemment), ajoutent une touche nouvelle, plus qu’appréciable. La basse ronde de Brian (toujours bien pensée) alliée à la rythmique cassée et au jeu frénétique d’Erin laisse libre cours à une guitare toujours plus expérimentale et bruitiste (en dénote l’introduction de «Gadget Arms»). Contrairement aux enregistrements précédents, TAAS s’est essayé ici aux changements de tempos au sein même d’une composition, allant jusqu’à même nous proposer une ballade axée essentiellement sur les mélodies vocales de Steve et se terminant prodigieusement sur une touche assez dynamique (le titre «Your Pearly Whites»). Quelques titres «forts» agrémentent cet opus, tels que «Big News», «Darlings Of New Midnight» ou «La Stanza Bianca». Même si de nombreuses écoutes sont nécessaires pour apprécier toutes les subtilités des autres plages (ces dernières étant peut-être moins conventionnelles), elles restent du même acabit.
Certains trouveront peut-être la production de Matt Bayles (Isis, Minus The Bear, Botch, Mastodon...) un peu trop lisse et aseptisée, mais ce reproche serait essentiellement motivé par la nécessité de trouver un défaut à cet enregistrement.
Dure vérité : TAAS est en passe de connaître le même sort que Botch. Il ne sera reconnu par ses pairs qu’après une belle mort en bonne et due forme... en attendant, rien ne m’empêche de me délecter dès à présent de cette musique spontanée et exaltante.
je le veux !!!!!
super chro mister, il faut que je me procure çà
Ocean? Invité
Posté le: 14/01/2005 à 14h13 - (12733)
Moué ça m'a l'air intéressant tout ça... Je vais fouiner pour en savoir plus, mais savoir qu'un ex-Botch est à la tête de ce combo m'incite à penser que ça doit être plutôt bien :p
DeadStar Membre enregistré
Posté le: 14/01/2005 à 14h21 - (12734)
Attention, c'est beaucoup plus mélodique et beaucoup brutal que du Botch... ça tire plutot vers l'Indie Rock.
si l'extrait mp3 vous branche, ce sera ok pour l'album et les enregistrements précédents.
meshujira Invité
Posté le: 14/01/2005 à 14h33 - (12736)
tu voulais dire beaucoup MOINS brutal que botch...oui mais en fait ce n'est réelement pas comparable etant donné que pour moi le seul point commun entre ces 2 groupes est la présence de ce memebre , justement...Musicalement ,bien que ça fait peu que je le possède , je peux affirmer que c'est du très bon indie/pop-rock/post/noisecore déjanté lol;)...+ sérieusement leur mixture est très interessante,originale,toujours inspirée et unique.
hallu Membre enregistré
Posté le: 14/01/2005 à 14h51 - (12737)
Et le batteur de Botch, qu'est-il devenu lui ?
oedipian Membre enregistré
Posté le: 16/01/2005 à 08h30 - (12774)
Mouais, l'extrait est pas mal mais pas de quoi m'émouvoir plus que ça. De prime abord, ça me fait penser à du Faith No More...
meshujira Invité
Posté le: 16/01/2005 à 12h48 - (12780)
hem...je te conseille d'ecouter les autres titres , c'est TRES loin de ressembler de la bande à Patton!
Ocean? Invité
Posté le: 18/01/2005 à 17h09 - (12837)
A mon avis ces gens ont pas mal écouté Fugazi... Mais je suis client donc pas de problèmes, d'autant que ça se fait rare en ce moment.
Première écoute convaincante, et la prod ne me gène pas. Peut-être que si elle avait été un poil plus crade ça serait mieux ? Je ne sais pas....
pearly Membre enregistré
Posté le: 24/01/2005 à 13h27 - (12937)
ah ouais quand même c'est vraiment bon...
en effet aucun rapport avec Botch, si ce n'est que c'est mortel...
quelle richesse ! c'est bien barré, sacrément bien chanté, et çà fourmille de petites idées bien venues...
jolie découverte pour ma part ;)
DeadStar Membre enregistré
Posté le: 24/01/2005 à 13h35 - (12938)
si tu aimes ce coté barré, pearly, essaye de te procurer le split These Arms Are Snakes/Harkonen, sorti chez Hydrahead, du nom de "Like A Virgin", même si c'est un poil plus rock et moins expérimental que le LP.
Tu ne seras pas déçu!!
content que certains trouvent ce disque plaisant.
le but est aussi de faire découvrir quelques talents en manque de reconnaissance.
Il faut savoir que les membres de These Arms Are Snakes ne vivent pas de leur musique, comme beaucoup trop de musicos aujourd'hui...
oedipian Membre enregistré
Posté le: 24/02/2005 à 19h49 - (13671)
bon, ben à l'écoute de l'album, je le trouve mortel !! et hop, dans la liste !!
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TAAS est né en partie des cendres d’un des groupes de Hardcore les plus novateurs des années 90. Vous l’aurez deviné, je veux parler, bien entendu, de «l’autre» formation de Seattle, le cultissime, le trop souvent singé et pourtant inimitable, (le défunt) Botch (ayant connu un pic de popularité après son démantèlement…). Alors que certains membres du combo s’en sont allés former Roy (avec Dave Verellen, anciennement au chant, à présent derrière la batterie et Brian Cook à la basse), le talentueux Dave Knudson, par le biais du combo entre Noïse et Rock/Pop du nom de Minus The Bear, continue quant à lui de répandre ses riffs de guitares très particuliers… Oui, car, il y a une vie palpitante après Botch… TAAS, l’autre projet de Brian Cook en collaboration avec certains membres de Kill Sadie, en est également la preuve.
Auteur en 2003 d’un premier EP plein d’énergie «This Is Meant To Hurt You» et d’un split début 2004, «Like A Virgin» sorti chez Hydrahead (qui n’est pas un cover et est bien loin de la Pop pestilentielle proférée par une Madonna vieillissante…) avec le trio ravageur dont les membres ont quelques airs de bûcherons mal fagotés, alias Harkonen, TAAS posait, d’ores et déjà pour ces deux exercices courts, les bases de son style; ce dernier étant difficilement définissable. Punk, Hardcore, Emocore, Indie Rock, Noïse, Pop… Un peu tout ça à la fois, sans vraiment appartenir totalement à l’une de ces classifications. Une espèce de Post-Punk ou de Post-Noïse déjantée, alliant la hargne et la folie du Punk avec les riffs très mélodiques de la Noïse, un chant hystérique au possible, mais restant toujours harmonieux avec l’ensemble... Qu’importe, si l’on ne parvient à mettre une quelconque étiquette sur la musique de ces mélomanes. Ce qui compte avant tout ce sont ces titres inspirés, accrocheurs, mélodiques et dynamiques, presque chantants. Parce qu’il faut préciser qu’un véritable effort de composition a été fait, comme si TAAS ne voulait présenter que le meilleur de sa création, l’essence même du groupe. Outre ce souci de perfection, la sortie retardée du premier LP fut reliée au départ de trois des membres du sextet. Se retrouvant ainsi à trois, Brian Cook, Ryan Frederiksen (guitares et claviers) et Steve Snere (le nerf de TAAS, tant son chant est étonnant et presque unique...) prirent le temps de repenser leur musique. Et c’est à l’écoute de ce «Oxeeners» (enregistré avec Erin Tate derrière les fûts, l’actuel batteur de Minus The Bear) que l’on prend conscience de la rapide évolution du groupe. Tout d’abord, cet aspect électronique présent sur tout l’album, et asséné dès la première plage «The Shit Sisters», surprend, mais charme très rapidement. Et ce sont tous ces éléments plus synthétiques (dont quelques claviers analogiques...) qui, combinés habilement avec les instruments acoustiques (reprenant avec plus de feeling la formule établie précédemment), ajoutent une touche nouvelle, plus qu’appréciable. La basse ronde de Brian (toujours bien pensée) alliée à la rythmique cassée et au jeu frénétique d’Erin laisse libre cours à une guitare toujours plus expérimentale et bruitiste (en dénote l’introduction de «Gadget Arms»). Contrairement aux enregistrements précédents, TAAS s’est essayé ici aux changements de tempos au sein même d’une composition, allant jusqu’à même nous proposer une ballade axée essentiellement sur les mélodies vocales de Steve et se terminant prodigieusement sur une touche assez dynamique (le titre «Your Pearly Whites»). Quelques titres «forts» agrémentent cet opus, tels que «Big News», «Darlings Of New Midnight» ou «La Stanza Bianca». Même si de nombreuses écoutes sont nécessaires pour apprécier toutes les subtilités des autres plages (ces dernières étant peut-être moins conventionnelles), elles restent du même acabit.
Certains trouveront peut-être la production de Matt Bayles (Isis, Minus The Bear, Botch, Mastodon...) un peu trop lisse et aseptisée, mais ce reproche serait essentiellement motivé par la nécessité de trouver un défaut à cet enregistrement.
Dure vérité : TAAS est en passe de connaître le même sort que Botch. Il ne sera reconnu par ses pairs qu’après une belle mort en bonne et due forme... en attendant, rien ne m’empêche de me délecter dès à présent de cette musique spontanée et exaltante.
Rédigé par : DeadStar | 18/20 | Nb de lectures : 11023