Le dieu des morts est ressuscité, voilà qui n'est pas commun mais qui résume bien le destin de ce groupe hollandais qui, existant depuis... 1984 était mort en 1992 après avoir sorti deux albums et pris part à la grande aventure du death metal en tournant avec des groupes tels que KREATOR, SEPULTURA, DEATH, BOLT THROWER, pour n'en citer que quelques-uns uns. En 1999, Stephan Gébédi, membre fondateur du groupe décidait de relancer la machine avec un nouveau line-up incluant des membres de SINISTER, HOUWITSER et CREMATION. Cette reformation fut suivie en 2000 de la sortie de "Angelic encounters", le troisième album du groupe. Après quelques autres problèmes de line-up et de label, le groupe nous revient, plus revanchard que jamais avec ce "Undead unholy divine", sa quatrième déflagration. Inutile de dire qu'avec une telle Histoire (avec un grand H), THANATOS ne donne pas dans le neo-metal ou dans le post-hardcore mais bien sur dans un thrash death old school tout droit issu des 90's. Si vous êtes à la recherche de quelque chose de frais, de nouveau ou d'original vous pouvez donc allègrement passer votre chemin et vous diriger vers une autre kronik, dans le cas contraire, vous pouvez poursuivre votre lecture. Toujours là ? Bien. C'est donc que vous ne rechignez pas à vous mettre une bonne dose de metal traditionnel sous la dent de temps en temps et vous avez bien raison ! Bon, reprenons. Vingt après ses débuts THANATOS est toujours aussi en forme et les riffs qui sortent des guitares du sieur Gébédi ont parfois quelques relents azatothiens ou slayeriens plutôt bienvenus, les rythmiques sont lourdes et tranchantes à souhait et les tempos, dans l'ensemble rapides n'hésitent pas à ralentir de temps à autre pour mieux réaccélerer dans la minute ou le titre suivant. Les vocaux de Stephan Gébédi sont hargneux à souhait, dans la grande tradition du thrash qui arrache. Ajoutons à cela une production sobre mais efficace, qui met bien en valeur la musique du groupe et respecte l'esprit thrash old-school du groupe sans pour autant donner dans un pathétique passéisme, production que l'on doit à Attie Bauw, connu pour avoir déjà tenu les manettes pour SCORPIONS, JUDAS PRIEST, GOREFEST, THE GATHERING et MELECHESH (pour n'en citer que quelques-uns uns) et on obtient au total un bon album de thrash-death dans la plus pure tradition qui se laisse vraiment déguster d'une traite sans le moindre problème et un groupe avec lequel il faut sans conteste possible compter.


Rédigé par : Sheb | 14/20 | Nb de lectures : 9480