Tonton: Pour ceux qui l’ignoreraient encore, cet album est sorti l’été dernier mais devant l’ascension fulgurante de TERROR, il apparaissait impensable que je passe sous silence l’arrivée du premier véritable album du groupe. Et comme dit le proverbe « Vieux motard que jamais… »
Au cours de ces deux dernières années et en l’espace de quelques ep (entre autre le colossal « Lowest of the Low ») TERROR est devenu LA révélation HxC du moment. Il faut bien admettre que cela ne s’est pas fait tout seul. Les incessantes tournées ont, pour beaucoup, contribuées à l’édification d’une réputation de tueurs. Pourtant, TERROR ne propose pas grand chose d’innovant en matière de HxC. Avec sa musique, le groupe californien nous ramène une quinzaine d’années en arrière, alors que le mouvement straight edge n’était pas encore taxé d’utopie folklorique, alors que les scènes de New York, Boston et Los Angeles se disputaient la suprématie de tout un mouvement, à une époque où la pire insulte imaginable pour un groupe HxC était l’adjectif « métal ». Il en est passé de l’eau sous les ponts depuis cet âge d’or. Le mouvement a muté de multiples façons pour arriver à la scène actuelle.
TERROR se veut défenseur d’une certaine idée passéiste du HxC mais n’a que bien peu de points communs avec la scène californienne de la fin des années 80. Contre toute attente, TERROR joue un NYHC dans la plus pure tradition qu’il soit, avec tout ce que cela suggère : grosses mosh-parts, riffs simplistes ultra-accrocheurs, un chanteur, en la personne de Scott Vogel, avec une pure voix de tueur et surtout une énergie hors du commun. Rien de bien révolutionnaire, à ceci près que l’on n'était pas habitué à une aussi grosse production sur ce type d’enregistrement. Cela a pour effet de booster la puissance de feu de TERROR, « One with the Underdogs » n’en ressort que plus brutal, plus belliqueux. Chacun des titres présents ici a été taillé sur mesure pour la scène et contient autant d’hymnes aux moulinets, de quoi rendre les pits survoltés.
Pour fêter dignement l’arrivée de ce premier disque, TERROR s’est entouré de quelques potes qui participent sur plusieurs titres : Jamey Jasta (HATEBREED), Freddy Cricien (MADBALL) et Lord Ezec (CROWN OF THRONZ/ SKARHEAD), histoire que la fête soit totale. A noter également la présence d’un quatorzième titre, pas franchement caché, en fin de cd.
Certains joueront peut-être les puristes blasés, d’autres ne se reconnaîtront absolument pas dans cette tendance HxC d’un autre temps.
Pour ma modeste part, je conclurai par les mots du sticker qui orne la cover du cd et qui résument, à eux seuls, la chronique que vous venez de lire : « This is real Hardcore ! ».
Note : 16/20

Ilhan: Sorti a peine un an après leur mcd "Lowest of the low" voici le premier full lenght de Terror, groupe dont on entend tellement parler en ce moment dans la scène hardcore. Alors qu'en est il de ces 14 titres (13 + une bonus track) de ce "One with the Underdogs" ? Et bien à peine écouté le premier morceau on reconnaît tout de suite le style de Terror : du pur NYHC dans la continuité de "Lowest of the low"! Attendez vous aux classiques breakdown, sing along, passages old school, saupoudré de quelques mosh part pour égayer le tout. Rien de bien original donc, mais d'une efficacité incontestable. On pense directement à des groupes comme Madball, Buried Alive (dont faisait parti Scott Vogel, chanteur du groupe) ou encore Hatebreed. La production quand a elle est plus soignée que leur précédent opus, plus "métal" diront certain, le coté propre enlève peut être un peu d'agressivité à leur musique, mais rien de bien gênant. A noter l'apparition de guest prestigieux tels que Jamey Jasta (Hatebreed), Freddy Cricien (Madball), ou encore Lord Ezec (Crown Of Thronz/ Skarhead). Malheureusement au bout de quelques écoutes "One with the Underdogs" devient lassant de par son aspect très répétitif et peu original. Au final rien d'exceptionnel mais ça envoie comme il faut, à réserver pour les fans du genre, probablement plus probant sur scène.
Note : 12/20


Rédigé par : Tonton&Ilhan | 14/20 | Nb de lectures : 10975