Tenebrosus est un groupe polonais qui appartient à la grande mais alors très grande famille des groupes qui ne sont pas foncièrement mauvais mais dont l’utilité est plus que relative. En effet, cela fait maintenant un paquet d’années que Marduk sort des albums à un rythme constant avec le succès commercial qu’on connaît (même si le groupe est maintenant sur la phase descendante). Puisque Marduk est toujours en activité et qu’il est le dépositaire du style « black bourrin » pourquoi le public choisirait la musique de Tenebrosus nouvel arrivant sur un marché sursaturé (le groupe existe depuis 2001 et possède à son actif une démo et un split cd) ? Et bien franchement, ne comptez pas sur moi pour éclairer votre lanterne. L’album est tout ce qu’il y a de plus conformiste (intégriste ?) et faut se lever de bonne heure pour trouver une once d’innovation. Tout est là pour combler l’amateur de violence blasphématoire, l’aspect extra musical d’abord : pochette evil, logo diabolique et corpse paints sont de la partie. La musique maintenant, celle ci est bien jouée, à une vitesse supersonique sur la plupart des morceaux bien que le groupe ralentisse le tempo de temps à autre, mais on a l’impression d’avoir entendu ces riffs une bonne centaine de fois. Heureusement que la production est bonne, cela a le mérite de faciliter l’écoute. Les lyrics sont bien entendus provocateurs et blasphématoires, les termes satan ou evil revenant plus d’une fois dans les compos. Histoire quand même de ne pas être une copie carbone cent pour cent identique on trouve une longue intro avec des sons synthétiques en plein milieu de l’album sensée instaurer un climat glauque sur le morceau « Red tears on the face of saviour » (pareil en outro sur le morceau « Veins of the nightsky »). A moins d’être un fidèle suppôt de Satan en manque constant de sensations extrêmes, je ne vois pas qui pourrait être sensible à la musique du groupe. A moins qu’il faille considérer cet album des polonais comme un hommage aux groupes qui ont su enfanter cette musique, auquel cas l’élève se montre appliqué dans la démarche et prouve qu’il sait ressortir ce qu’il a appris, la prochaine étape est donc de proposer quelque chose de plus personnel pour espérer sortir de l’anonymat dans lequel il semble se complaire, mais est ce le but recherché ?
Album a conseiller uniquement aux adeptes de black métal bourrin qui y trouveront sans doute un intérêt, les autres vous pouvez passer à la kro suivante. Et puis un album de 36 minutes, il faut s’appeler Slayer ou Immortal pour le sortir sans subir les foudres des potentiels acheteurs et se faire taxer de partisan du moindre effort.



Rédigé par : Dark tranquilou | 10/20 | Nb de lectures : 8061