Fondé en 1990 à Medellin en Colombie, TENEBRARUM semble jouir dans son pays d'un certaine notoriété alors que pour ma part c'est bien la première fois dont j'entends parler de ce groupe. Le groupe n'est pourtant pas resté inactif, surtout dans les années 90 où il a sorti une démo, trois albums et un best-of. Le nouveau millénaire ne leur a semble-t-il pas vraiment été très profitable, puisqu'en dehors d'un album réactualisant quelques vieux titres et la ressortie en 2002 de leur troisième album, le groupe n'a sorti qu'un véritable album en 2001. C'est cet album, originellement sorti chez Voodoo Records et ici repressé par le label espagnol Mondongo Canibale Records qui nous intéresse aujourd'hui.

Depuis ses débuts TENEBRARUM a toujours cherché à mixer le plus intelligemment possible musique métal et influences classiques. Pour cela il n'a pas hésité dès "El vuelo de les almas", son premier album sorti en 1994 à employer tout l'arsenal possible, à savoir synthés et chants féminins bien sûr mais également un violon. Au fil des années le groupe a évolué, progressé mais a gardé la même formule, ajoutant parfois d'autres éléments comme sur l'album "Divine war" en 1997 où il s'est octroyé les services d'un quatuor à cordes, d'un baryton et d'un ténor.

"Voices" nous est annoncé avec un orchestre de chambre et deux chanteuses. Si les cordes, violon et violoncelle sont bien là, je cherche encore le reste de l'orchestre, bois et cuivres qui font traditionnellement partie de ce type d'orchestre... C'était sans doute un orchestre de chambre de bonne. Les chanteuses quant à elles sont plutôt discrètes et leurs interventions réduites - selon l'expression consacrée - à la portion congrue et ce n'est pas plus mal, car le peu que j'en ai entendu ne m'a pas vraiment convaincu.

Tout ce joli petit monde vient greffer ses éléments sur la base musicale métal du groupe que je résumerais en un death metal gothic mélodique dans la veine de MOONSPELL ou encore PARADISE LOST. Les morceaux sont variés et plutôt intelligemment construits et accrocheurs. Rio, le chanteur est plutôt bon, son registre est varié et son timbre un peu à la Nick Holmes. La production est plutôt bonne, claire et puissante, on doit le mastering de cet album à George Marino connu pour avoir bossé avec METALLICA, AC/DC, MOTLEY CRUE, AEROSMITH, DEATH, TYPE O NEGATIVE, DEICIDE et des brouettes d'autres artistes.

Au final on obtient un album sympathique qui retient l'attention de l'auditeur sans peine et dont les 55 minutes passent comme un lettre à la poste.


Rédigé par : Sheb | Reedition/ | Nb de lectures : 11465