Il n'est jamais facile de parler de la sortie d'un album d'un groupe qui a splitté, pourtant il y a pas mal de choses à dire au sujet du premier (et donc unique) album de Technocracy, groupe américain de la Bay Area fondé en 1998. Les raisons du split de Technocracy sont assez simple, son guitariste et membre fondateur a quitté la formation pour rejoindre un combo plus établi, en l'occurrence MACHINE HEAD. Vous l'avez deviné Technocracy est le groupe que le guitariste Phil Demmel avait formé à la suite du split de TORQUE (formation née elle aussi des cendres de VIO-LENCE au milieu des années 90), on retrouve ainsi dans le line up de Technocracy l'ex-batteur de TORQUE Mark Hernandez. Je pense ne pas me tromper en affirmant que nous pouvons mettre la main sur cet album en Europe car Phil Demmel a rejoint Machine Head, le disque etant disponible aux US depuis plus d'un an.
Si vous pensiez que le son et certains riffs plus thrash du dernier Machine Head était dues à la présence de Phi Demmel, je me permets de douter de cela. Technocracy interprète un espèce de new power-thrash basé sur des riffs bien gras et lourds (surtout proche de Fear Factory) et sur des sonorités électroniques discrètes. Les compositions mettent en valeur une puissance rythmique impressionnante ainsi que le chant mélodique et puissant de Steve Machado, ce dernier faisant mouche sur la plupart des refrains (dans un style plutôt power métal).
Ce premier album est une vraie réussite proposant 11 bonnes chansons accrocheuses et modernes. Même si "Technocracy" s'essouffle un peu sur la durée, il reste une vraie bonne surprise pour cette fin d'année 2003... on n'en vient presque à regretter le split du groupe sachant que le poste de second guitariste est assez instable chez Machine Head.


Rédigé par : VsGreg | 16/20 | Nb de lectures : 7380