Les Tears of Decay sont un quintette qui nous vient tout droit d'Allemagne. S'ils se sont formés au départ dans le but de combiner death, grind et groove uniquement dans un but d'amusement, leur première oeuvre, le mini-cd "redemption" a intéressé Cudgel Agency, qui compte dans ses rangs les excellents Mastic Scum et Impending Doom. Après une série de concerts en compagnie d'Anasarca, ils ont donc enregistré leur premier album qui nous est présenté ici et qui reste fidèle à la ligne de conduite fixée par "redemption". Loin des productions américaines au son trop propre et trop lissé, Tears of Decay a décidé de conserver le son brut des instruments pour tirer profit de chaque larsen, de chaque dérapage de manche et d'en faire profiter l'auditeur. Si cette attitude respire l'honnêteté la plus profonde, elle semble plutôt cacher un manque de moyens assez flagrant. En effet, la production n'est vraiment pas à la hauteur et la plupart des bonnes intentions du groupe se retrouvent noyées dans un son brouillon, surchargé d'échos et visiblement mixé à la va-vite. C'est bien dommage car certaines compos sont assez techniques et pas trop mal agencées avec quelques tentatives de produire un techno-death à la Atheist mixé à du brutal death plus classique. La caisse claire est bien trop tendue et ses sonorités aigues irritent au plus haut point alors qu'elle aurait du constituer la colonne vertébrale des 10 morceaux. Ce groupe mérite qu'on lui donne les moyens qu'il mérite mais la voie de la rédemption passsera sûrement par un changement de maison de disques. Avis aux amateurs...


Rédigé par : Loufi | 09/20 | Nb de lectures : 7417