Toujours au taquet en matière d'actualité, je vais vous parler aujourd'hui du premier album de TEARABYTE (groupe texan qui comprend en son sein le bassiste-chanteur Al Mead -ancien membre de GG Allin & The Scumfucks-, le guitariste Kevin Mead et le batteur Jeff Owens), premier album qui a quand même maintenant juste un petit peu 10 ans. Si, ça, c'est pas de la réactivité, je sais pas ce que c'est!
Sorti des tréfonds de l'anonymat par Locomotive Records pour une sortie européenne que, j'en suis sûr, vous attendiez tous impatiemment, nous voici face à un album qui s'est déjà royalement fait défoncer par nombre de mes confrères français ce qui, esprit de contradiction quand tu nous tiens!, aurait déjà presque tendance à me rendre ce groupe sympathique.
Plus sérieusement (quoique...), ce n'est certainement pas moi qui tirerait à boulets rouges sur ces warriors texans qui pratiquent un Thrash super old school et garage même s'il est vrai que, comme pour tout bon warrior qui se respecte, il faut bien avouer qu'ils ont une production de merde de classe internationale. Je serai bien incapable de vous dire si le son a été retouché par rapport à la version originale mais si c'est le cas, le moins que l'on puisse dire est que cela ne s'entend pas trop. Enfin bref, le son est super confus, gras et n'aide pas franchement des compos qui manquent par ailleurs d'un peu de pêche et de fulgurance. Même si des groupes comme EXODUS ou VIO-LENCE peuvent venir à l'esprit, il y a beaucoup trop de mid-tempos et de compos faiblardes sur cet album pour retenir l'attention des amateurs de Thrash qui trouveront sans peine actuellement des choses plus explosives à se mettre sous la dent.
On oubliera rapidement (voire très rapidement) les hasardeuses tentatives de chant rapé (“Never Find Trust”) ainsi que les parties débilo-vulgaires (“Screaming Pig Fucker From Hell” et ses sublimes paroles “my dick has no conscience”) qui pourraient à la rigueur nous rappeler un GWAR.
On retiendra l'instrumental “Shut-Up Bitch” qui n'est pas mal torché même si on a un peu du mal à saisir l'intérêt de sa présence sur l'album si ce n'est histoire de dire: 'vous voyez on n'est quand même pas que des bites!” Globalement, ça rester un peu lég' quand même.
Ca s'écoute sans déplaisir mais bon de là à l'acheter...


Rédigé par : BigHenry | 09/20 | Nb de lectures : 10295