Non Tangaroa n’est pas une nouvelle boisson à base de jus d’orange ou un nouveau style de culotte pour femme, c’est un nouveau rejeton de la scène métal “polyrythmique”, s’tu veuuuux... En gros un groupe qui se situe entre The Dillinger Escape Plan et Meshuggah en étant réducteur.

Faisons d’abord un peu de “Wikipedisme” aigu, sur la version anglaise car côté français on ne trouve rien, on découvre que Tangaroa n’est autre que le dieu de la mer dans la mythologie Maori. Un dieu qui a dû se réfugier dans les profondeurs des océans pour fuir son frère Tawhirimatea, dieu de la foudre, qui voulait lui faire la peau.

Le groupe par contre lui ne se réfugie absolument pas derrière une protection béton pour faire croire qu’il sait jouer, car mon dieu (de la mer) ça joue! Fort d’une sorte de jazz métal bien agressif et surtout indigeste lors de la première écoute, Tangaroa sait délivrer des riffs en béton autant façon grind que façon core tout en saupoudrant le tout de soli impressionnants de maîtrise. Indigeste oui, la musique du groupe peut sembler l’être dans un premier temps voir après seulement quelques écoutes mais croyez-nous chers lecteurs, cela vaut vraiment le coup de persévérer. Car derrière un côté massif plus qu’apparent se cache un vrai talent. Un talent pour casser les rythmes, pour faire des accélérations inattendues, pour balancer des doses d’adrénaline bien senties sur fond de grind progressif sans parler à certain moment d’un côté punk du plus bel effet. La force de Tangaroa se situe aussi dans sa capacité à sortir des riffs brancher sur le mode “repeat” qui se veulent hypnotiques à souhait, tels que certains groupes de rock progressif des années 60, 70 auraient pu le faire dans leur propre style. Vous allez nous dire? Mais en fait c’est du Cynic bis? Ben non pas du tout car Cynic c’est très propre, Tangaroa même dans sa maîtrise technique parfaite a su délivrer un vrai côté sale qui renforce l’ambiance glauque du disque. Une vraie découverte qui mérite qu’on s’y attarde, nous dans l’intervalle on attend la suite!


Rédigé par : Madrigal | 14/20 | Nb de lectures : 10465